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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

mercredi 22 juillet 2015

Celui qui voulait faire la guerre des blogs maçonniques.



Publié par La Maçonne sur 22 Juillet 2015, 13:41pm 




Tout avait commencé par le dépôt à l’INPI de l’expression « blog maçonnique » par Géplu, le repreneur du blog hiram.be. Je ne compte pas revenir sur ce dossier. Nous connaissons un autre exemple avec Vigier – de cette maladie des marques qui a touché quelques frères, fort heureusement l’épidémie a été stoppé, bien que nous n’ayons pas formulé de vaccin.

Ce dernier souhaitait lui devenir propriétaire du Rite Primordial. Depuis lors, hiram.be est devenu un blog commercial et donc profane – comme son propriétaire le souhaitait ... en tout quiétude. Je souligne aussi que la session de ce blog fut contre échange de monnaies sonnantes et trébuchantes par Jiri Pragman, expliquant le besoin de rentabiliser cette petite affaire. Bref, ces deux personnages ont fait d’un blog maçonnique une affaire de fric - ce qui ne fait jamais bon ménage - et rien d’autre, avec pour première conséquence de vouloir supprimer leur concurrent direct, le blog Gadlu.info. La « Guilde des Blogueurs maçonniques » surgissant de nulle part est intervenu, en publiant un « appel » défendant les intérêts de Gadlu.info et des blogs maçonniques en général.

Depuis lors, Géplu s’en est pris à plusieurs blogs et blogueurs, n’hésitant pas à abuser de sa mauvaise prose, dont le mien – bien entendu – Après tout, ne suis-je pas une faible femme sans défense et devant prendre peur ? – celui de Jean-Laurent Turbet, sorte « d’ennemi héréditaire » puisque à la GLDF, celui de François Koch, qui cumule les handicaps, étant à la fois profane, journaliste professionnel tenant un blog sur la franc-maçonnerie des plus lus (pour ne pas dire le plus lus). Il fut, entre autre chose, cette année accusé de plagiat par François Koch – qui soulignait ceci :
« Enfin, dans votre réponse, vous justifiez votre combat contre notre blog, votre animosité personnelle manifeste, par une interview que j’ai accordée il y a un an à Noé Lamech, auteur du Blog GADLU.INFO, qui a été contraint de jeter l’éponge en raison de vos attaques si peu fraternelles. Je vous rappelle que votre principal concurrent s’est retiré de la blogosphère maçonnique parce que vous avez porté atteinte à l’étanchéité entre sa vie privée de blogueur maçonnique et sa vie professionnelle sensible. Pour cette raison, dix blogs maçonniques ont signé un appel contre vous, un appel que j’ai en effet soutenu (sans pouvoir le signer puisque je suis profane)

Géplu est envieux sûrement, nombriliste bien plus encore. Ce personnage, hautement qualifié pour faire la leçon aux autres, nous le prouve encore une nouvelle fois. Il ose écrire à l’intention de Jean-Laurent Turbet, au sujet d’un article dont il n’est pas même l’auteur mais publié sur son blog, ceci :
Déjà l’an dernier, quand j’avais repris le Blog Maçonnique, « Monsieur » Turbet, que je ne connais pas et n’ai jamais vu ni rencontré, s’en était pris à moi pour des motifs dont je cherche encore le bien-fondé (quoique…) avec des propos d’une violence dépassant largement ce qui est admissible entre frères. Partant du principe que tout ce qui est excessif est insignifiant j’avais préféré ne pas répondre. Voilà qu’aujourd’hui le flagorneur officiel de la direction de la GLDF, quelle qu’elle soit, remet ça à l’occasion d’un article qui se permet une critique sur les déclarations du nouveau Grand Maître de la Grande Loge de France. Un vrai crime de lèse-majesté ! Logique : en bon toutou qu’il est il doit s’empresser de montrer son allégeance à son nouveau (grand) maître. N’oublions pas que nous sommes là sur un blog «indépendant» ! Il nous l’a assez seriné !

Il faut reconnaitre qu’il a la rancune bien tenace, le bougre ! Il n’a pas digéré – c’est le moins que l’on puisse dire – le « halte-là- des blogs maçonniques devant ses dérives.
De lire, sous sa plume : « tout ce qui est excessif est insignifiant » va nous rendre la semaine bien joyeuse, tant c’est confondant de ridicule devant la muflerie de sa prose. Comment peut-on accepter qu’un blog – blogueur – soit-disant maçonnique s’abaisse à ce genre de guéguerre testostéronée et mononeuronale ? Il faut avouer que nous avons Alain Graesel dans le genre… et qu’au bout du compte, on s’habitue à n’importe quoi (et n’importe qui !).

Et pour plagier Jiri Pragman, je peux dire ceci au sujet du blog Hiram.be : " Cet anonyme blogueur de la 25ème heure accumule les pseudos analyses fielleuse. Dispensable donc !Dommage que le GODF ne fasse pas respecter un code de bonne pratique internet ! "

D’ailleurs, on se demande aussi, ce que a foutu le GOB durant 10 ans.

Dans une longue diatribe, Géplu défend lourdement et péniblement son article, signé par un certain Martial Gabin - un pseudonyme - qu’il aurait pris courageusement pour faire « y’a plein de gens qui m’aiment et qui veulent participer à mon blog ». 

Celui qui voulait faire la guerre des blogs maçonniques est, à ce jour, isolé. Non pas parce qu’il avait déposé « blog maçonnique » à l’INPI, ce qui aurait été suffisant – vous me direz – pour l’éloigner sagement de nos activités de blogueurs gratuits, indépendants et qui, crime entre tous, « ne sont pas des journalistes professionnels » - mais du fait et uniquement de ces insultes et agressions régulières & peu diverses.

C'est bien cela son drame personnel, il pourra faire ce qu'il veut - et même le faire bien - qu'il sera toujours "celui qui veut faire la guerre avec les blogs maçonniques", "celui qui a acheté un blog maçonnique", "celui qui insulte et menace des frères et des sœurs", entachant la moralité de tous ceux qui l'approchent nous les rendant suspicieux.

Pour revenir sur le fond, qui est – malgré tout – la première interview du nouveau Grand Maître de la GLDF, je n’avais pas fait de ces analyses dont j’ai le secret, considérant que « venant de débarquer », il aura bien à faire au sein de son obédience. En le lisant, je me suis demandée : Sommes-nous sûrs qu’il était bien en France ces trois dernières années ? Laissons lui , donc, le temps de lire les statuts des différentes associations, comme la CMF et l’IMF … De ce mettre au parfum, en somme.

Géplu a décidé d'attaquer un nouveau Grand Maître, dès sa première interview. Et il s'étonne que cela ne plait pas? C'est pourtant le jeu, mon pôvre Géplu, quand on veut faire de "l'analyse obédientielle", il faut avoir des arguments ... et plus d'un neurone.
Lilithement vôtre, 



dimanche 19 juillet 2015

Série : Grandes figures passées, Georges Lagrèze.




Georges Lagrèze, 1882-1946,
dit Bogè de Lagrèze

Nul ne s’est dispersé davantage (apparences, défions-nous) que Georges Lagrèze, ainsi le plus usuellement nommé. Trajectoire exceptionnelle qui prit naissance à la "belle-époque" pour se terminer au lendemain de la seconde guerre mondiale. Éclairé et inspiré, manœuvrier et politique certes, mais maillon majeur de l’occultisme sa vie durant. "Yarker au petit-pied", "Collectionneur de grades" assurent ses détracteurs ! Dans un article aussi concis, il nous semble impossible d’adopter une autre méthode que l’énumération, comme dans un catalogue, de son incroyable – mais véridique – parcours. Fastidieuse nécessité pour plus de clarté !

Qui-est-il ?

Né à Dijon, le 14 décembre 1882, acteur de théâtre et metteur en scène, Directeur du Théâtre municipal de Strasbourg, Directeur des casinos d’Arcachon, de La Rochelle, de Royan et de Montpellier. Son métier l’amène à faire de fréquents déplacements, y compris hors de France. Marié à Ernestine Bogé (ce qui inspirera son nom de théâtre) puis en secondes noces, à Marie Dubroca, de nouveau veuf, remariage avec Armande-Marie Comte. L’on ne sait pas grand-chose de cette vie profane et artistique, si ce n’est qu’elle lui donna la faculté de développer une formidable mémoire, ce qui fera dire à Jean Mallinger qu’il connaissait par cœur tous les rituels des ordres auxquels il appartenait et qu’il pouvait les diriger sans erreur !
- 1904 : Fait apprenti, au Grand-Orient-de-France, le 29 février 1904.
- 1905 : Compagnon le 5 mars, Maître le 9 ! S'affilie à la R.L. L'Encyclopèdique de Toulouse.
-1908 : Supérieur Inconnu Initiateur dans l’Ordre Martiniste, Membre du Suprême Conseil avec Papus. Rose-Croix dans un Chapitre de Manchester.
-1909 : John Yarker, Grand Hiérophante, le fait 90° dans l’Ordre de Memphis-Misraïm. Cependant, ce bref ne constitue pas une charte de Grand-Maître (thèse de Robert Ambelain, mais il se trompe, photocopie de ce diplôme est visible dans les archives de Bruxelles de Memphis-Misraïm).-* Fait Chevalier Kadosch 30°, le 3 septembre par John Yarker (régularisé en France, en 1922)
-1911 : Initiation au degré Aspirant Rose-Croix, Démétrius Sémélas (Ordre du Lys et de l’Aigle, Rose-Croix d’Orient).
-1912 : S’intéresse aux Babystes, fait la connaissance d’Eugène Dupré, ami et secrétaire de Démétrius Sémélas. Rose-Croix Ésotérique et Astrale d’Égypte (confusion possible avec la R.C. de Sémélas ?)
-1916 : Présent à la fondation de l’atelier maçonnique sous la maîtrise d’Édouard de Ribeaucourt, de la Grande Loge Nationale Indépendante pour la France et les Colonies.-1917 : Georges Clémenceau l’aurait missionné secrètement auprès du ministre (martiniste) de la guerre Russe, Alexandre Kerenski. Historiquement non prouvé.
-1921 : Inspecteur Principal et Membre du Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste de Lyon (Bricaud).
Membre de la G.L.D.F. (Grande Loge de France) R.L.Fraternité Écossaise
Fondateur et Vénérable d'honneur à la R.L. Disciples de Saint-Jean (G.L.D.F.) à l'orient d'Angoulème.
-1922 : 30° au Suprême Conseil du R.E.A.A.(Rite Écossais Ancien et Accepté).
-1923 : Établi 31°.
-1924 : Établi 32°.
-1925 :Le 27 novembre, 33° du Conseil Suprême. S'affilie à la R.L. Amis Écossais (G.L.D.F.) à l'orient de Royan, puis à la Loge Symbolique Humanidad (Rite national espagnol) présidée par Papus ! Toujours la même année... Fondateur et président-provisoire du chapitre Chevaliers de la Fraternité, vallée de Nice !
-1927 : Etabli 94° Memphis-Misraïm, par J. Bricaud. Grand-Expert, puis député au Chapitre Chevaliers de la Fraternité, vallée de Nice.
-1928 : Chevalier d'éloquence au Chapitre Chevaliers de la Fraternité, vallée de Nice. 
-1933 : Ralliement à l’Ordre Martiniste et Synarchiste de Victor Blanchard, J. Bricaud le radie en conséquence de toutes les organisations dont il a la charge.
-1934 : Au Convent de Memphis-Misraïm  (qui précéde de trois jours, celui de la au premier Convent de la F.U.D.O.S.I.) il est installé Souverain Grand-Maître de Memphis-Misraïm pour la France et Grand-Hièrophante-Adjoint, Substitut-Grand-Maître universel . Emile Dantine (Sar Hieronymus) le charge d''étendre à la France et à la Suisse, l'O.H.T.M., l'Ordre Hermétiste Tétramégiste et
Mystique.
-1937 : Nommé Grand-Profès de l’Ordre des Chevaliers Bienfaisant de la Cité-Sainte (filiation Grand-Prieuré d’Helvétie), sous le nom d’Eques Rosae Caritatis.
-1939 : Il fait la connaissance de Jeanne Guesdon, Grande-Secrétaire de l’A.M.O.R.C. en France ; Tous deux démissionnent de l’Ordre Martiniste et Synarchique, pour rallier l’Ordre Martiniste Traditionnel d’Augustin Chaboseau. Il y devient Inspecteur Principal et Grand-Chancelier.
De par son bref de nomination de  Robert Ambelain 95° en date du 15 Août, nous le savons Grand-Maître-Général pour la France et ses Dépendances de l’Ordre Oriental du rite Primitif de Memphis-Misraïm, Membre du Suprême Conseil International, Grand-Hiérophante-Substitut, 33° 96° 97°.
A la même date, il est présent au 4° Convent de la F.U.D.O.S.I à Bruxelles où il cumule les mandats : O.M.T., Ordre du Lys et de l’Aigle, Ordre des Samaritains Inconnus, Ordre kabbalistique de la Rose-Croix… autant d’initiations !
Important pour l’avenir de l’O.M.T., c’est lui qui nomme le 1° Septembre Ralph M. Lewis, nouvel Imperator de l’A.M.O.R.C., au grade de Supérieur Inconnu Initiateur, avec patente pour établir un Conseil Régional pour l’Amérique du Nord.
-1941 : Patrice Genty, de l’Église Gnostique Universelle, le consacre Évéque sous le nomem de T Markos, dans le cadre de la Succession Apostolique de Simon-Pierre par le siège d’Antioche.

-1943 : Résurgence de l’Ordre des Chevaliers Maçonnique Elus Cohen de l’Univers (en soutien de Robert Ambelain), dont il devient Grand-Maître.
Grand-Maître du rite de Swedenborg.
-1944 : Guerino Troilo, 98°, Grand-Hiérophante-Mondial passe à l’Orient Éternel, Georges Lagrèze lui succéde, devient 98° et Grand-Hiérophante-Mondial, Maître de la Maçonnerie Universelle.
-1945 : Confirmation ou re-consécration (?) par Victor Blanchard le 31 Aout Evêque de l’Église Gnostique Universelle.
Sans date ni référencement possible, dans le désordre calendaire, il était de fait :
· Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte, Membre du Grand-Prieuré des Gaules.
· Chevalier du Temple, dans le Rite Primeval Suédois (toujours actif de nos jours, pratiqué à la Stricte Observance Templière sous la houlette du Suprême Conseil des Rites Confédérés, succession Gérard Kloppel).
· Réau-Croix, filiation Bricaud (douteuse semble-il établi).
· 33° du Grand Collège des Rites du Grand Orient de France.
· Par contre, de son propre aveu, il n’a jamais été l’un des 8 Grand-Profès de France.

J’ai bien fait de vous prévenir, c’est… impressionnant, et j’ai probablement commis quelques oublis !

Au terme d’une vie initiatique fort remplie, Georges [Bogè de] Lagrèze, Mikaël, Eques Rosae Caritatis, T Markos, passe à l’Orient Éternel à l’Hopital d’Angers le 27 Avril 1946, dans sa 64° année, suivant de peu Augustin Chaboseau (janvier). Son corps fut mis à la fosse commune.

Bibliographie :
- GALTIER, Gérard, Maçonnerie Egyptienne, Rose-Croix et Néo-chevalerie, Paris, Editions du Rocher, 1994, 474 p.
- CAILLET,Serge, Sar Hiéronumus et la Fudosi, Paris, Cariscript, 1986, 120p.
Annales martinistes, sur le site de l’Institut Éléazar
http://www.institut-eleazar.fr
Quêteur de l’invisible, franc-maçon, martiniste et rosicrucien exemplaire, in l’Initiation, Avril-Juin 1989, pp. 74-80.

- CASTELLI, Joseph, La vérité sur l’Ordre et le désordre du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm, Montélimar, Éditions Maçonniques, 2004/2006, 305 p.
- REBISSE, Christian , Rose-Croix, Histoire et mystères, Le Tremblay, Diffusion Traditionnelle, 2003, 448 p.
- ROGGEMANS, Marcel, Geschiedenis van de occulte en mystieke broederschappen.Auto-édition en Belgique, 2008, 484 p.

- Annales initiatiques, N°6, 1921.
- RACZYNSKI, Richardi, Essai sur un dictionnaire du martinisme, Coulommiers, Dualpha, 2009, 680 p.

Source Illustration : Revue Rose-Croix, N° 163/1992.

mardi 14 juillet 2015

Le Musée de l'Étrange, inauguration




Le Musée de l'Étrange à ouvert officiellement (et discrètement) ses portes le 26 Juin 2015 (et sera accessible au public à partir du 27 Juillet).

Situé à Serrières, au bord du Rhône (Ardèche), il propose à ses visiteurs un éventail de diverses expositions, surprenant autant par sa diversité que par la richesse de ses collections.

C'est le fruit de plus de quarante ans de quête passionnée, de prospections souvent périlleuses, de combats acharnés parfois dans la douleur et la violence des attaques d'une certaine intelligencia, celle qui sait tout et ne partage jamais rien.

C'est l'enfant d'un homme que j'admire et respecte, André Douzet, chercheur indépendant, autodidacte (ce qui irrite les "ténors"), auteur, conférencier, généreux et profondément intègre. Nos lecteurs le connaissent principalement pour ses  travaux sur Rennes-le-Château, Opouls-Périllos, mais aussi sur les Templiers, pour ne citer que ces horizons avec un s, tant sont-ils nombreux sur la palette de son érudition.

L'aménagement pénible dans un espace médiéval, les sacrifices financiers, mais surtout une motivation inébranlable auront eu raison de tous les obstacles pour arriver aujourd'hui, avec cette inauguration, non pas à une fin mais un réel commencement. Le grand-enfant qu'il est resté sous certains angles, a en tous cas réalisé, lui, son rêve. La vie nous impose souvent, trop parfois, des caprices que l'âge et la raison rendent bien dérisoires : quitte à tomber dans "l’affectif", je  confie ici que je lui conserve tout mon amitié et ma profonde admiration.

Longue vie au
 Musée de l'Étrange,
29 rue du Plat
07340 SERRIÈRES
Tél. 07.62.46.86.39

Le site de la Société Perillos, c'est : ICI

 Ajout du20.07.2015 :
André Douzet nous apporte les précisions suivantes :
 "Bonjour à tous et merci à Jacques Courtois pour son article dédié à notre musée. Toutefois, il est important de rappeler que ce musée n'est pas le mien, mais le nôtre, à MaryAnge Tibot et à moi. Sans elle, rien de tout cela n'aurait été possible et notre collaboration est constante, même pour réaliser ce rêve. Vous trouverez utilement le reportage vidéo de l'inauguration, avec des photos sur ce lien http://blog.societe-perillos.com/activites/inauguration-du-musee-de-letrange-le-26-juin-2015/"

samedi 11 juillet 2015

Des manuscrits aux éditions, le Traité de la Réintégration sur les êtres de Martinès de Pasqually, de Xavier Cuvelier-Roy





Voici déjà quelques années, cette étude qui se veut exhaustive à été publiée une première fois dans le numéro 17 du Bulletin de la Société Martinès de Pasqually (2007), puis reprise sur le Site du Philosophe Inconnu où elle est constamment mise à jour.



C'est la seule, à notre connaissance, qui inventorie les manuscrits exhumés jusqu'aujourd'hui et qui recense toutes les éditions, en faisant ainsi un outil de référence pour les chercheurs, martinistes ou saint-martiniens, élus-coëns, francs-maçons attachés au Régime Écossais Rectifié, bien entendu.

Le Traité sur la Réintégration des êtres, transcription indispensable à la compréhension de la Genèse, de la Création de l'homme lui-même, constitue un référentiel et une guide précieux pour mieux comprendre les rapports entre l'homme, Dieu et l'Univers. In fine, voici, paraphrasant Robert Amadou, la manière souveraine d'aborder cette source intarissable de connaissance et d'inspiration : « en s'y lançant à tête et à cœur perdu, le lecteur finira par comprendre ses désirs et vivre son désir, jusqu'à en jouir pour l'éternité ». Robert Casas





Si pour notre part, nous apportons une affection particulière au manuscrit du fonds Z, écrit de la main même, intégralement, de Louis-Claude de Saint-Martin, nous privilégions quant aux éditions connues à ce jour, celle de la Diffusion Rosicrucienne (1995), avec une préface de Robert Amadou qui signe là un de ses meilleurs textes, un véritable cours de martinisme pour lequel l’étudiant gagnera un grand bénéfice à analyser et méditer.

 



Des manuscrits aux éditions, de Xavier Cuvelier-Roy, c'est : ICI

vendredi 10 juillet 2015

En vente : Un manuscrit sur Louis-Claude de Saint-Martin !

  • Chose promise, chose... due : le manuscrit est en vente ! Le prix sur demande au Tél : 06.33.09.11.35
  • L'analyse des "analises", par D. Clairembault, c'est : ICI

L'équipe du Colporteur du Livre, bien connue de nos lecteurs, à exhumé un mystérieux manuscrit ci-après dénommé:



Il est trop tôt pour développer, les inventeurs effectuant des recherches pour identifier l'étudiant studieux, vraisemblablement un contemporain du Philosophe Inconnu.

 


Un manuscrit de 246 pages + 21 pages de table des matières

Nous ne manquerons pas de suivre cette affaire, de vous en faire part et de vous avertir s'il est mis en vente.

Le Colporteur du Livre, c'est : ICI 

jeudi 2 juillet 2015

Série : Grandes figures du passé, Pierre-Augustin Chaboseau





Pierre-Augustin CHABOSEAU,
1868-1946

Homme de lettres, journaliste, historien. Où est-il écrit que Pierre-Augustin Chaboseau fut le co-fondateur de l’Ordre Martiniste et que son action fut déterminante dans cette oeuvre, Gérard Encausse en étant certes le promoteur principal ? Une seule biographie à ce jour, Christian Rebisse, "Pierre-Augustin Chaboseau (1868-1945) - un serviteur inconnu", revue Rose-Croix, n° 163, 1992, p. 28-37, et quelques articles dont les références sont indiquées en fin de page, "sources". La direction d’un mouvement ou d’une société est rarement bicéphale, et lorsque c’est le cas, l’association ne manque pas d’être mal équilibrée, ne tarde pas à faiblir et bien souvent à provoquer scission quand ce n’est pas disparition ! Papus était d’une autre trempe, d’une autre ambition que cet homme discret et courtois, intègre et fort cultivé. Pierre-Augustin Chaboseau reste pratiquement dans l’ombre du Suprême Conseil et serait oublié aujourd’hui s’il n’avait relevé le flambeau en 1931, avec l’Ordre Martiniste Traditionnel.

Qui-est-il ?

Il nait a Versailles le 17 juin 1868, au sein d’une famille noble, dont les racines poitevine et bretonne sont attestées par les titres dont il pourrait légitimement se prévaloir : Marquis de la Chaboissière et de Langlermine, comte de Kercabus, Kerpoisson, de la Morinière, Trévenégat, la Bélinière, la Pommeraye, baron de la Borde, L'Atrie, le Poreau, Rivedoux, seigneur de la Fuye ! Sans fortune, la famille suivit en garnison le père, Auguste-Marie, officier de carrière. Il s’intéresse très tôt aux Textes-sacrés, à la musique, au spiritisme et devient par acharnement, polyglotte (16 langues et dialectes).

• 1882 : Elève au Lycée du Mans, il se distingue déjà par ses facultés exceptionnelles des langues mortes, latin et grec, simultanément l’anglais et l’allemand.
• 1886 : Faculté de médecine à Paris. Il s’essaie à l’écriture avec succès, publie plusieurs nouvelles. Passionné par le boudhisme, il devient rapidement l’adjoint du directeur du Musée Guimet que fréquente Alexandra David (Neel). Il fait surtout la rencontre de sa vie, la Marquise de Boisse-Mortemart, qui l’initie au martinisme. Il devient Supérieur-Inconnu à 18 ans ! Sur la filiation ininterrompue jusqu’à Louis-Claude de Saint-Martin, n’entrons pas pour l’instant dans le débat, nous y reviendrons plus tard.
Grace à Gaëtan Leymarie (1817-1901), rédacteur en chef et le directeur de la Revue Spirite le présente au « tout Paris de l’ésotérisme », citons Villiers de l’Isle-Adam, Bourdelle, Victor-Emile Michelet, Maurice Barrés, mais aussi Charles Barlet, Lucien Mauchel ; mais surtout, il fait la seconde grande rencontre de sa vie, Gérard Encausse déjà connu sous le nom de Papus. Rapidement, les deux hommes vont se découvrir un intérêt commun, Louis-Claude de Saint-Martin et ils décident d’échanger les initiations reçues, Boisse-Mortemart et Desbarolles pour Augustin Chaboseau et d’Henry Delaage pour Papus.
Tordons le cou du canard dès cet instant pour n’en plus parler : Robert Amadou a brillamment démontré la fantaisie que de prétendre à une filiation remontant à Saint-Martin. Ce débat qui agite historiens et mythes-fondateurs des ordres martinistes est trop vaste pour entrer dans cette simple notice, quitte à décevoir ceux qui persistent dans cette conviction.

• 1889 : Collaboration à la revue l’Initiation.
• 1890 : Création de l’Ordre Martiniste. Il renonce à la médecine et se consacre désormais à l’écriture.
• 1891 : Création du Suprême Conseil, organe directeur de l’Ordre, dont il devient l’un des 26 membres.
• 1892 : membre de l’Ordre intérieur, la Chambre de Direction de l'Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix.
• 1893 : Se met en congés du Suprême Conseil tout en conservant sa place et son rang. Il se consacre aux Lettres, devient conférencier et traducteur-interprète. Au cours des années suivantes, il va donner des cours de législation ouvrière.
• 1900 : Il collabore dans plusieurs revues scientifiques.
• 1902 : Il épouse une féministe, Rosalie Louise Napias. Il publie de nombreux ouvrages dans le domaine social.
• 1911 : C’est naturellement qu’il entre en politique et devient secrétaire du député Pierre Goujon.
• 1913 : Adhésion à la Société pour la protection des paysages de France. Débute une collaboration ininterrompue jusqu’en 1934, avec Le Figaro où il assure deux chroniques régulières, Le Temps et le Bulletin de la société pour la protection des paysages de France.
• 1914 : Réformé du service militaire, il devient le secrétaire d’Aristide Briand, Avocat, socialiste modéré, 11 fois Président du Conseil et 15 fois ministre… Belle époque !
• 1919 : Membre du Comité-directeur de la Société pour la protection des paysages de France. Ayant publié deux ouvrages… en serbe, il est décoré Commandeur de l'Ordre de Saint-Sava par le Prince-régent Alexandre de Yougoslavie. Il fréquente les loges du Droit-Humain (c’est naturel, au regard des idéaux de son épouse) mais aussi du G.O.D.F. (Grand-Orient de France).
• 1922 : Collaboration jusqu’en 1929 au Mercure de France.
• 1930 : Adjoint de Direction au Musée Historique Archéologique d'Ile de France, Château de Sceaux, dont il avait sauvé le parc en 1923. Du perron, il voyait la demeure du Sénateur Lenoir-Laroche où Louis-Claude de Saint-Martin rendit le dernier soupir le 14 octobre 1803 !
• 1931 : L’Ordre fondé par Papus est en sommeil depuis la première guerre mondiale, plusieurs prétendants se présentent mais dénaturent le martinisme. A un tel point, qu’en réaction de fidélité, Augustin Chaboseau, survivant du Suprême-Conseil, réveille l’Ordre dont il confie la Grande-Maîtrise à son ami Victor-Emile Michelet jusqu’à sa mort survenue en 1938. A cette date, il lui succède jusqu’à sa propre disparition. Pour bien affirmer son attachement à l’Ordre de 1890, il ajoute le mot « traditionnel », l’O.M.T. véritable résurgence à laquelle d’ailleurs adhérera un temps le Docteur Philippe Encausse, fils de Papus, en dépit de dénégations récentes sur la réalité du fait.
• 1939 : Elu 3° Imperator de la Fédération Universelle des Ordres & Société Initiatiques (F.U.D.O.S.I.). Le 30 Octobre, il donne patente de Légat à Georges Lagrèze, Inspecteur Principal et Grand-Chancelier de l'O.M.T. pour installer l'Ordre aux Etats-Unis : Le 1° Octobre, Georges Lagrèze nomme à cet effet, Ralph Maxwell Lewis, qu'il avait précédemment initié le 1° Septembre. Tous trois ignorent que cet acte va préserver l'Ordre qui perdure jusqu'à nos jours.


Source-document : site fortunecity.com, affiché en mode sépia par l'auteur.
Source-document : site fortunecity.com, affiché en mode sépia par l'auteur.

• 1939/1945 : Assisté par Jeanne Guedon, sa secrétaire administrative, il maintient (autant que faire se peut) l’O.M.T. dans la clandestinité.
• 1946 : il s’éteint le 2 janvier 1946 à son domicile parisien.

Homme exceptionnel, carrière exceptionnelle !

L’Ordre Martiniste Traditionnel, malgré une dissolution (française) contestable (on se loue, mais à tort de la lettre – exemplaire de probité, il est vrai – de Jean Chaboseau) se poursuit grâce à l’extension américaine, patente régulière octroyée à Ralph Maxwell Lewis à la veille de la seconde guerre. Après son developpement mondial sous l'égide de l'A.M.O.R.C., c’est probablement aujourd'hui la plus importante obédience martiniste.



Illustrations:
Portrait  et patentes publiés par http://roggemansmarcel.fortunecity.com/mart2.htm
Sources :
-CAILLET, Serge, Sar hièronymus de la Fudosi, Paris, Cariscript, 1986, 119 p.
-REBISSE, Christian, - "Pierre-Augustin Chaboseau (1868-1945) - un serviteur inconnu", revue Rose-Croix, n° 163, 1992, p. 28-37.-
Le Martinisme à la Belle-époque, suivi de Le Martinisme moderne et ses obédiences, in Revue Actualité de l'Histoire, N°H.S. 37/2010.