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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

dimanche 15 février 2015

J'ai lu pour vous : Procédé de Mr. Hardley

 


N'étant pas alchimiste (mais humble "alchimiophile") ayant (presque) tout-à apprendre (pour peu qu'il y ait une limite dans cet art), j'avoue n'avoir jamais entendu parler de ce manuscrit jusqu'à l'heure de recevoir une invitation à souscription de la part d'un véritable spécialiste.

Pas davantage ou a peine, dans l'attente de la livraison, me suis-je précipité sur l'encyclopédique internet, qui d'ailleurs renseigne si peu que je n'étais guère plus avancé.

Il s'agit d'un traité d'alchimie, écrit par Yardley en 1716, à l'historique bien « tracé » comme l'on dit de nos jours.

« La patience est souvent la seule source du sage » d'après Nivernais, et la récompense est bien souvent à hauteur de l'espérance : j'ai entre mes mains l'exemplaire numéro 60 reproduisant le manuscrit dressé par Julien Champagne1 d'après celui établi en langue anglaise par Fréderick Hockley2, que lui-même effectua à partir d'une lettre de Mr. Sigismond Bacstrom3 à Mr. L. Hand 4.... 

Tout le monde suit ? C'est important, car garant de l'authenticité de cette chaine de transmission.




 l'Antologie de Sigismond Bacstrom




Hockley avait coutume, apprenons-nous dans la présentation d'Alain Marchiset5, de laisser la page de gauche vierge, au regard de sa copie page de droite, ce qui a grandement facilité le travail de Julien Champagne, nous avons donc deux manuscrits pour un seul prix, bilingue de surcroit !

Comme à mon habitude, nulle question de reproduire ici le contenu de ce qui nous est proposé, mais je puis vous assurer de la grande qualité de cette publication, et d'aucun seront surpris de la (relative) clarté avec laquelle l'auteur originel du manuscrit nous l'a livré  : preuve qu'on peut-être « charitable » sans enténébrer à l'envi pour faire « plus sérieux » !

Enfin, le découvreur, l'inventeur, Jean Artero6 et Archer, qui dans une magistrale postface, nous entraine une fois encore et avec bonheur en "Fulcanèlie", sur les traces de son « petit chouchou », le peintre et illustrateur Julien Champagne, révélant le rôle éminent qu'il joua dans cette aventure. On remarquera à ce propos le "cousinage" flagrant avec le travail de calligraphie d'Eugène Canseliet, Trois anciens traités d'Alchimie.

 Julien Champagne

Terminons par le travail remarquable exécuté par les Éditions Les 3 R, un modèle du savoir faire, mise en page, qualité des vignettes, grammage et façonnage.
Note de l'éditeur :

À la lecture de La Vie Minérale, on a pu découvrir en Julien Chaqui essaient - vainemen t - de se faire un empagne un véritable serviteur de la Philosophie hermétique et apprécier ses solides connaissances dans le domaine de l’ésotérisme alchimique ; aussi ne sera-t-on pas surpris d’apprendre que, postérieurement à la rédaction de La Vie Minérale (1908), il fera l’acquisition auprès de Dujols, en 1913, d’un manuscrit intitulé Mr. Yardley’s process, « Procédé de Mr. Yardley ».
Rappelons qu’aux Demeures Philosophales, le « Yardley » figure en bonne place, entre Naxagoras et Vincent de Paul, tous cités derrière le particulier de Basile Valentin « soutenu par de pertinentes raisons philosophiques ». Et, en manière de similitude, on trouvera sous la plume de Champagne que « malgré les réticences, fort acceptables d’ailleurs, de l’Auteur, il semble qu’il ait connu l’entier processus du Grand Œuvre ».
Ce manuscrit est la copie du procédé de Yardley, rédigée par Frederick Hockley à partir d’une lettre de Bacstrom datée de 1804. Cette copie, en langue anglaise, figure au recto de chaque page ; Champagne en a fait exécuter la traduction, qu’il a reportée en regard du texte de Hockley : on dispose ainsi du texte original et de sa traduction.
C’est donc la fidèle reproduction de ce manuscrit qu’aujourd’hui nous proposons en souscription ; elle est accompagnée d’une présentation d’Alain Marchiset et d’une postface de Jean Artero  et Archer découvreurs du Yardley, dont ils ont bien voulu nous confier la publication.
Les origines et la filiation du manuscrit ainsi mises en lumière, nous sont en outre révélées les figures du copiste, Frederick Hockley, et celle du docteur Bacstrom qui, comme le signale Fulcanelli, « fut affilié à la Société hermétique fondée par l’Adepte de Chazal », et présentés enfin les témoins de l’authenticité du « Yardley ».
De Yardley à Champagne, en passant par Chazal, Bacstrom, Hockley, Dujols : sur près de deux siècles, un fil d’Ariane qui donne à penser…

Le site de Jean Artero, c'est : ICI
Le site d'Alain Marchiset, c'est : ICI
Le site des Éditions les 3 R, c'est : ICI

En vente chez le Colporteur du Livre, c'est : ICI



1 : Julien Champagne, peintre et dessinateur, (1877-1932), illustrateur des œuvres de Fulcanelli par son ami Eugène Canseliet
2 : Frederick Hockley (1809 – 1885) est un occultiste anglais, franc-maçon et membre de la SRIA, Societas Rosicruciana In Anglia, .
3 : Sigismond Bacstrom (1750-1805), médecin-navigateur, alchimiste, auteur et traducteur d' Alchemy et Rosicrucian documents, et d'une précieuse Anthologie Alchimique.
4 : L. Hand non identifié à ce jour..
5 : Alain Marchiset, Libraire (L'intersigne) spécialisé dans le livre ancien, curieux et rare, Il exhume habituellement des documents précieux : archives de Savalette de Lange, Traité sur la réintégration des êtres, etc
6 : Jean Artero,  écrivain, conférencier. En 2006  il créé avec Archer un blog consacré à Julien Champagne,  publie Présence de Fulcanelli (éditions Arqa)En 2006  il créé avec Archer un blog consacré à Julien Champagne,  participation au colloque Alchimie d’Atlantis, 2009 (intervention sur Eugène Canseliet et le mystère alchimique de Fulcanelli).

12 commentaires:

  1. J'ai un doute concernant la photo de Frédéric Hockley (il s'agit probablement l'un des descendants). Quoiqu'il en soit, ce dernier était membre de la H.B.of L, proche à une certaine époque de Madame Blavatsky, il est surtout connu pour ses travaux sur les miroirs magiques. Il rencontra Randolph, autre adepte de cette branche occultisante. Hocley mériterait sans doute une grande biographie.
    Jean Couturier

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  2. Effectivement, Jean Artero m'a lui aussi fait part de son doute. J'attends sa confirmation.

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  3. En effet Jacques, le portrait n'est pas bon, ce Hockley est né en 1877 ... Il y a une biographie de Hockley par John Hamill et Robert Gilbert : the Rosicrucian Seer: Magical Writings of Frederick Hockley. 1986. D'après Hamill il a été membre de la SRIA, ami de Irwin et MacKenzie, mais pas de mention de l'H.B of L... il est mort en 1885, et la question reste posée de savoir si ses travaux ont servi pour fabriquer les (faux) documents chiffrés fondateurs de la G.D.

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  4. Merci Alain, c'est donc confirmé, je retire immédiatement !

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  5. J'avais bien écrit que le portrait n'était pas le bon, mais bon le F.'.J . Courtois n'a pas jugé utile de l'insérer... Quant à Alain Marchiset je lui conseille la lecture, si il lit l'anglais, In search of the Masters behind the occult Myth.(1990) Hocley est évidemment mentionné à plusieurs reprises. Dommage que l'ouvrage ne fut pas traduit en français. Ah ! l'auteur de cet incontournable ouvrage, (quelle recherche de la part de l'auteur!) est Paul Johnson.
    Jean Couturier

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  6. @ Jean Couturier : je n'ai pas traité votre remarque à la légère, je vous ai d'ailleurs répondu, mais j'ai estimé plus "courtois" d'attendre que les 2 promoteurs du livre interviennent, ce qui est donc fait et régularisé : merci à vous 3 !

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  7. Oui, c'est naturel ! Ouvrage que je lirai d'ailleurs avec plaisir !
    Jean Couturier

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  8. la HB of L. apparaît en 1884 et Hockley est mort en 1885 ; et en tout cas il n'en est pas question dans le livre de référence : The Hermetic Brotherhood of Luxor: Initiatic and Historical Documents of an Order of Practical Occultism by Joscelyn Godwin, Christian Chanel, John Patrick Deveney ... Quant à Paul Johnson son livre est édité à compte d'auteur et il n'a pas la notoriété des travaux de Godwin, Hamill, Gilbert ...

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  9. Effectivement si l'on tient compte, comme vous l'écrivez, de la notoriété des uns et des autres... alors Mr Paul Johnson circulez il n'y a rien à voir et à raconter !
    Jean Couturier

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  10. J'aime beaucoup l'humour du F.'. Jean Couturier ! Une petite rectification concernant l'affirmation à l'emporte-pièce de Mr Alain Marchiset : L'ouvrage de Paul Johnson a été au départ édité à compte d'auteur (et lorsque que l'on lit le livre, on peut comprendre pourquoi !), par la suite l'excellent livre a été publié chez SUNY PRESS. En 1990, Daniel Caracostea, alors bibliothécaire de la ST en France, à Paris, reçu qql exemplaires. A l'époque Jean-Christophe Faure, proche de Daniel Caracostéa et futur libraire (le Grand Chêne) fit connaitre en France l'ouvrage.
    Hocley participa d'une manière discrète au cursus initiatique de la HBofL (miroir magique). Ce cénacle informel au départ, donc bien avant l'officialisation de la HBoL en 1884 (au grand regret de HPB et de tant d'autres, je doute que Mr Marchiset puisse nous donner des explications !...) mérite sans doute des éclaircissements !
    A parier que Mr Marchiset dans son travail à venir sur Hocley verse dans le compendium (Chanel, Deveney, Godwin, des bonnes références!). Mais au moins il aura le mérite de faire connaître à un tout petit petit et petit public le F.'. Hocley.
    Robert Osmont

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  11. Juste un petit doute et au passage une question Monsieur Jacques Courtois, si il m'est permis de la poser et au regard de la note 6. Archer ne serait-il pas Artero ?
    Bien à vous

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  12. Peut-être, peut-être... Le mieux serait de... lui poser la question ? Je ne saurais répondre à sa place !

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