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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

jeudi 17 décembre 2015

La franc-maçonnerie Swedenborgienne, de Serge Caillet


En lieu et place de Jacques Courtois, qui n'a toujours pas repris ses activités, Arnaud de Saint-Ange vous présente  le dernier ouvrage de son ami Serge  Caillet , aux Éditions de la Tarente :








L’interview de Serge Caillet, c'est :  ICI




Rappelons que Serge Caillet et Xavier Cuvelier-Roy ont produit en commun, au Mercure Dauphinois un ouvrage qui a fait référence : Les Hommes de désir.



Arnaud de Saint-Ange


En vente chez le Colporteur du Livre
Les Éditions de la Tarente,   c'est :  ICI
Les Éd. Mercure Dauphinois,c'est : ICI
Le site de Serge Caillet, historien ICI

lundi 7 décembre 2015

Le 25° numéro du Bulletin de la Société Martinès de Pasqually est paru !


En lieu et place de Jacques Courtois, qui n'a toujours pas repris ses activités, Arnaud de Saint-Ange vous présente ce vingt-cinquième numéro du Bulletin de la Société Martinès de Pasqually :




 Sommaire du N° 25, année 2015, 177 pages : 


  • Avant propos de la Présidente
  • Le Fonds Mermete, Présentation et transcription de « l'instruction 1° » pour le temple des Elus Coen sur l'O. De Versailles, par Paolo Mascetti. 
  • Phylantropos et le Philosophe Inconnu, une controverse arithmosophique en 1781 par Nigel Jackson. 
  • « Le Diadème des Sages », analyse raisonnée du livres « Des erreurs et de la vérité », par Dominique Vergnolle.
  •  Les archives des loges de francs-maçons de Bordeaux spoliées sous l'occupation et retrouvées à Minsk (Bélarus) par Anatole Stébouraka.
  •  Un rituel d'équinoxe à Roanne par Michelle Nahon. 
  • Comme dans un roman : Bacon de la Chevalerie par André Kervella.
  • Archives de la Société des Collectionneurs d'Ex-libris et de reliures historiques par Jean-Louis Boutin. 
  • Les anciennes armes de la ville de Rodez, par Jean-Louis Boutin.
  • Du sceau de l'Ordre des Elus coëns par Jean-Louis Boutin. 
  • A propos de la devise de l'Ordre des Elus coëns par Thierry Lamy.
  • Présentation du corpus élu cohen – 2 par Thierry Lamy. 
  • Notes de lecture. 
  • Courrier des lecteurs. 
  • Sommaire des 25 premiers bulletins.
Arnaud de Saint-Ange
 
La Société Martinès de Pasqually, c'est : ICI


        

mardi 17 novembre 2015

J'ai lu pour vous : Louis-Claude de Saint-Martin, morceaux choisis



En lieu et place de Jacques Courtois, qui n'a toujours pas repris ses activités, Arnaud de Saint-Ange vous présente dans la collection Les Maîtres de l'Éveil aux Éditions Signatura, ce 6° opus :

Louis-Claude de SAINT MARTIN
L'ami de Dieu et de la Sagesse,
Textes choisis et présentés  par
Xavier Cuvelier-Roy 

L'auteur de Sursum Corda poursuit la tâche qui  lui tient particulièrement à cœur : mieux faire connaître la pensée et l’œuvre du Philosophe inconnu,  au travers de romans ou d'essais qui vulgarisent au noble sens du terme, des textes complexes, voire abstrus.

Par une sélection soignée et réfléchie, Xavier Cuvelier-Roy s'attache à les rendre attractifs, mettant en valeur certains écrits fort connus mais d'autres aussi,  en exhumant des extraits délaissés, ou tout simplement occultés.

Puisant ses pépites dans les oeuvres majeures du théosophe d'Amboise, d'aucuns s'étonneront de quelques "impasses" d'importance. En butte aux incompréhensions et exigences d'ayants-droit préoccupés par d'hégémoniques prétentions, c'est avec chagrin et regrets que l'auteur a renoncé à des citations pourtant essentielles.

Rassurez-vous, chers lecteurs, vous trouverez dans ces morceaux choisis une materia prima de haute qualité, permettant au simple lecteur comme au chercheur-cherchant d'ouvrir quelques portes et fenêtres supplémentaires.


Arnaud de Saint-Ange
 







Note de l'éditeur :

En marge de son temps dit du Siècle des Lumières et si moderne aujourd'hui, Louis-Claude de Saint-Martin s'inscrit dans le courant illuministe dont il demeure l'un des plus grands flambeaux.

Son œuvre trouve racine auprès de Martinès de Pasqually, auquel il restera fidèle même s'il estimera n'avoir plus besoin de la théurgie coën pour communiquer avec Dieu. Dès lors, il s'appuiera sur les systèmes pieusement élaborés  par Jacob Boehme, à qui il emprunte le thème de la Sophia.

La théosophie, la christologie et la sophiologie du Philosophe Inconnu ne s'attachent pas au mysticisme, sa pensée est une, originale et entraîne son lecteur vers sa propre régénération, notamment par le désir sublimé de Dieu et la pratique de la prière.


LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN, L'ami de Dieu et de la Sagesse, textes choisis et présentés par Xavier Cuvelier-Roy, Saint-Martin de Castillon, Éditions Signatura, 2015, 124 pages.

En vente chez l'éditeur, chez le Colporteur du Livre et chez tous les bons libraires de métier.

lundi 16 novembre 2015

Communiqué commun de la Guilde des Blogueurs Maçonniques.




 
    Les blogs maçonniques qui publient ce texte ne souhaitent pas ici remplacer leurs obédiences, leurs loges, leurs frères et leurs sœurs. Nous souhaitons, chacun en notre propre nom, montrer notre solidarité commune, ceci malgré nos divergences. 

    Nos engagements respectifs et nos démarches initiatiques aussi différentes soient-elles nous obligent aujourd'hui à communiquer ensemble et à dénoncer d'une même voie cette série d'attentats de ce 13 novembre, cette barbarie et ce mépris aveugle pour toute vie humaine. 

    C'est par la transmission de nos valeurs que nous pouvons vaincre, non pas par la haine, les amalgames et toute forme de procès d'intention. Il y a des assassins qui circulent, qui souhaitent nous condamner à la guerre civile et de religion contre nos frères en humanité. Ce sont ces assassins qu'il faut arrêter. Nous souhaitons croire que ce seront nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité qui, seules, pourront vaincre l'obscurantisme, à sa racine, bien mieux qu'une armée. 

    Nous, francs-maçonnes et francs-maçons qui publions ce texte, nous souhaitons porter un message de paix et de tolérance. 

    Nous demandons à nos soeurs et frères de ne jamais oublier ces massacres, ces victimes et leurs proches en souffrance, de revenir sur les chantiers qu'ils ont délaissé depuis trop de temps déjà, d'oublier les pouvoirs d'appareils et obédientiels, pour travailler ensemble à un monde meilleur et au progrès de l'humanité. 

    Nous demandons à nos sœurs et frères de porter par ces petites pierres qu'ils sauront tailler un même message d'amour et d'unité contre ces atrocités qui ont blessé notre pays en son cœur afin qu'elles ne se reproduisent plus. 

    Nous avons dit.
     
     

samedi 3 octobre 2015

Série : Grandes figures du passé, Robert Amadou.





Robert AMADOU, 1924-2006



Il y a quatre ans, le 14 mars 2006, Robert Amadou rejoignait à l’Orient Éternel, un nombre impressionnant de personnalités qu’il avait côtoyé tout au long de sa vie*. Son activité incessante et ses approches diverses, ses multiples découvertes et ses écrits font de lui un personnage incontournable (Qui qu’en grogne…) du paysage ésotérique (occultiste aurait-il préféré ?). Son souvenir demeure et ses amis se regroupent, tandis qu’éructent dans la pénombre quelques refoulés, plus courageux aujourd’hui qu’hier à outrager sa mémoire et contester son œuvre. L’homme, certes, n’était pas toujours facile, et quelques de ses compagnons de route ont souffert de ses brouilles, pour certains jusqu'à la rupture : lui-même très fidèle, il ne supportait pas la trahison (mais qui la supporte ?) et combien se reconnaissent sinon comme adeptes au moins comme débiteurs ? Qui pourrait prétendre n’avoir acquis aucun bagage, découvert nulle chose jusque-là enfouie, et pour beaucoup, trouvé en lui le grand-frère qui les a mis sur l’une des voies (sans jamais en imposer une) menant à une plus grande lumière ?

Quand à l’homme de coeur,  d’Église, Robert Amadou loin de se contenter d’un honorariat, exerça réellement son sacerdoce, donnant les sacrements, célébrant la messe et son divin sacrifice, visita les malades et les pauvres.

Qui est-il ?

Il naît à Bois-Colombes, le 16 février 1924 et nous ne connaissons rien de sa jeunesse, si ce n’est qu’il se découvrit très tôt une passion pour l’astrologie, dès l’âge de 14 ans. Il ne s’en écartera jamais. De Nostradamus jusqu’à André Barbault, il s’inquiètera de tout et parfois s’insurgera, car il considérait « qu’il n’est d’astrologie que prévisionnelle, sous réserve de qualifier potentiel-permutable ou actuel-immuable, ce qu’on annonce : le futur qu’ont dit comme tel ». Homme de lettres, Professeur, Prêtre orthodoxe-oriental, il ne cessera de s’activer pour la Cause, de s’impliquer pour la Chose.
Avertissements de lecture :
- Une biographie complète de ses œuvres nous parait difficile dans le cadre de cet article. Elle est par ailleurs disponible sur d’autres sites. Nous ferons date tout de même des œuvres majeures.
- Une majorité des événements relatés ci-dessous sont puisés dans la biographie que lui a consacré Serge Caillet (Revue L’Initiation, 2/2006, ou blog http://sergecaillet.blogspot.com/)
- Partant, notre modeste intervention ne prétend d’aucune manière présenter une biographie exhaustive, loin s’en faut !


  • 1937/1941 : Études secondaires, au collège jésuite de la rue de Madrid à Paris.Puis de 1941/1944, licence et Diplôme d'études supérieures de philosophie (Sorbonne) et deux ans à l'Université de Yale.
  • 1942 : A 18 ans, le 6 juin, dans l’urgence et les circonstances de la guerre, il reçoit en 4 mois les trois grades d’Associé, Initié et Supérieur Inconnu-Initiateur. Il prend pour nomen Ignifer. Initiation transmise par Robert ambelain, qui lui-même la tenait de Meslin (Sâr Harmonius), filiation  qui vient probablement de Georges Lagrèze (Sâr Mikaël) et Augustin Chaboseau (OMT), dans une sorte de préfiguration de la résurgence qui suivra en 1943.
  • 1943 : Le 7 mars, il donne sa première conférence publique, Ce grand méconnu, l’abbé Paul Lacuria, sage de Dieu. Le 6 juin, il reçoit la Lumière maçonnique, à la loge clandestine Alexandrie d’Egypte (Robert Ambelain), rite de Memphis-Misraïm.
  • 1944 : Consacré Evêque gnostique par Henri Meslin dans l’église de Jules Doisnel.- : Ordonné Réau-Croix. 
  • - : Admission dans l’O.K.R.C., Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix (filiation Ambelain).
  • 1945 : Ordonné prêtre dans la succession syrienne de Saint-Pierre.
  • - : Victor Blanchard (Tau Targelius), consacre Evêque Robert Amadou (Tau Jacques), en compagnie d'Edouard Gesta.
  •  - : 11 septembre, fondation des Amis de Saint-Martin (avec Paul Laugènie et Edouard Gesta, plus tard en 1972, Léon Cellier).
  • 1946 : Premier ouvrage d’une longue série, Louis-Claude de Saint-Martin et le Martinisme, Éditions du Griffon d’Or.
  • 1952 : « Participe » aimait-il dire (sans être membre) au réveil par Philippe Encausse de l’Ordre Martiniste, dont il devient  en 1975 Grand Orateur.
  • 1953 (mais peut-être l'année précédente) : Membre de l’Institut Métapsychique International, il organise en juillet et Aout le Colloque International de Parapsychologie à Utrecht. Direction de la Revue métapsychique jusqu'en 1954.
  • 1955 : Lancement de la revue La Tour Saint-Jacques.
  • 1961 : Exhumation et édition du Portrait historique et philosophique [de Louis-Claude de Saint-Martin] chez Julliard, du Cahier des langues. Suivront les Pensées mythologiques, Les fragments de Grenoble, etc.
  • 1972 : Doctorat ès lettres et sciences humaines, avec mention « très honorable », Paris X.
  • 1974 : Edition dite du bi-centennaire, du Traité (de/sur) la réintégration des êtres, chez Dumas.
  • 1975 : Promoteur aux éditions OLMS des Œuvres majeures de Louis-Claude de saint-Martin. Chaque volume contient une longue préface (une étude dirions-nous) dont l’ensemble constitue un cours de martinisme de très haute tenue.
  • 1978 : Invention du fonds Z, découverte majeure (papiers personnels de Louis-Claude de Saint-Martin). La somme de manuscrits est importante, la source ombrageusement gardée, la localisation actuelle inconnue.
  • - : Adoubé C.B.C.S. depuis le 7 mai 1966 à la Grande Loge  Nationale Française Opéra, il devient membre, jusqu'à sa mort, du Grand Prieuré de la  Grande Loge Suisse Alpilna (Loge In Labore Virtus, Orient de Zurich) et du Grand Prieuré d'Helvétie.
  • 1979 Colloque à Tours, Présence de Louis-Claude de Saint-Martin, organisé par la Société Ligérienne de Philosophie. Ceux qui eurent le privilège de l’entendre, n’oublieront jamais son intervention, Saint-Martin fou à délier !
  • 1984 : Doctorat en ethnologie, Recherches sur l’histoire et réflexions sur la doctrine d’une Société initiatique en Occident moderne : La Franc-Maçonnerie. 
  • - : Parraine la création de l'Institut Éléazar (Serge Caillet, directeur), dont il est Président d'Honneur.
  • 1992 : Création, avec Rémi Boyer du C.I.R.E.M. (Centre International de recherches et d'Etudes Martinistes).
  • 1993 : Édition du Traité sur la réintégration des êtres, en fac-similé, de l’exemplaire-autographe de Louis-Claude de Saint-Martin, suivie de l’édition critique de 1995, chef d’œuvre, devenue l’ouvrage de référence en la matière…
  • 1999 : Membre du Comité d'Honneur de la Société Martinès de Pasqually (Bordeaux).
  • Années suivantes : De l’édition Des leçons de Lyon (1999), aux divers chantiers qu’il besognait, (dont le Manuscrit d’Alger, de triste sort, et dont il se retire du projet d'édition chez Dervy en 2003) Robert Amadou s’appuyait de plus en plus sur son épouse Catherine, laquelle demeure fidèlement attachée à poursuivre l’œuvre (un volume vient de paraître chez Olms)
  • 2006 : Après une convalescence difficile, semi-agrémentée par un séjour à Honfleur qu’il a aimé, Robert Amadou à rejoint l’Orient Éternel le 14 mars. Après une cérémonie émouvante en l’Église Syriaque Orthodoxe de Montfermeil, sa dépouille terrestre a été inhumée au Père Lachaise.

* Inouï ! Une liste est en cours d’élaboration, je crois. Robert Amadou était le dernier géant qui a cotoyé le who’s-who occultiste de son temps, mais aussi de presque tous les survivants de la Belle-Époque.

Bibliographie succincte :

• 1946 - Louis-Claude de Saint-Martin et le martinisme, Le Griffon d’Or
• 1950 - L’Occultisme, esquisse d’un monde vivant, Julliard
• 1950 - Anthologie littéraire de l’occultisme (avec Robert Kanters), Julliard
• 1951 - Eloge de la lâcheté, Julliard
• 1953 - Raymond Lulle et l’alchimie, Le Cercle du Livre
• 1953 - La Poudre de sympathie, un chapitre de la médecine magnétique, Ed. Gérard Nizet, 1953
• 1954 - La science et le paranormal - 1er colloque international de parapsychologie, numéro double de la Revue Métapsychique   
• 1954 - La parapsychologie, Denoël
• 1956 - La Parapsychologie et le colloque de Royaumont - La Tour Saint-Jacques, numéro 6-7
• 1957 - Les Grands Médiums, Denoël
• 1958 - La Télépahie, Grasset
• 1969 - Trésor martiniste, Éditions traditionnelles
• 1986 – Saint-Martin, fou à délier, in Actes du Colloque de la Société-Ligérienne, Présence de Louis-Claude de Saint-Martin.
• 1987 - Occident, Orient, parcours d’une tradition, Cariscript
• 1989 - Illuminisme et contre-illuminisme au XVIIIe siècle, Cariscript
• 1991 - Le soufisme même, Ed. Caractères
• 1999 – Les leçons de Lyon aux élus coëns, Dervy.

Création de revues :

 La Tour saint-Jacques, Les Cahiers de l’Homme-Esprit, 
 Bulletin Martiniste (devait être suivi de Gnostica)


Sources :

- Serge CAILLET, Robert Amadou, in l’Initiation 2/2006, pages 88-100.
- du même, Robert Amadou, L'eglise gnostique et l'Eglise catholique libèrale, pages 92-96 in les Cahiers Verts, N°3 nouvelle série, 2008.
-Lettres de Prahecq, Octobre 1992, Qui-es-tu Robert Amadou ?

Illustration :
Composition personnelle, d'après un portait surmultiplié d'éditions sur internet ! Je serais très en peine de référencer la source officielle ! Serge Caillet indique qu'elle a paru une première fois dans la Revue Sources vers 1986, puis reprise par Robert Amadou lui-même à la publication de son livre Occident, Orient (voir bibliographie) l'année suivante.

mercredi 16 septembre 2015

Série Grandes figures du passé, Constant Chevillon.



Constant Chevillon, 1880-1944

Homme de cœur, Franc-maçon exemplaire, Martyr de la Milice Française. Nul moins que lui n’était destiné à ce parcours hors du commun, demeurant à jamais une figure incontournable, tantôt récupérée, tantôt idolâtrée, au point qu’il serait fort étonné des parrainages et successions diverses dont il fait l’objet. Ce n’était pas un occultiste, mais un grand spiritualiste, qui nous laisse le souvenir d’un homme simple mais à la pensée profonde. Son alliance avec Swinburne  Clymer, opposant farouche de Harvey Spencer Lewis (A.M.O.R.C.) et sa présidence de la F.U.D.O.F.S.I. lui vaut encore aujourd’hui une certaine mise à l’index par quelques historiens partisans. Nous passerons outre, bien entendu !

Qui est-il ?

Il naît le 26 Octobre 1880, à Annoire, village de 400 habitants dans le Jura, d’une famille paysanne, aîné de trois enfants. Ses parents, peu fortunés, eurent à cœur de lui donner une bonne éducation et une solide instruction. Il est doué d’une très grande mémoire et sa soif d’apprendre convainc le curé du village à lui enseigner le latin. Suite à ses études secondaires au Collège Monciel où il entre à 12 ans, son inclination le pousse à entrer au Petit-Séminaire, puis de poursuivre jusqu’au diaconat au Grand-Séminaire de Lons-le-Saunier. Revenu à la vie profane, il fait une carrière civile dans diverses banques, honorable mais sans éclat.

Avertissement : C'est intentionnellement que nous ne nous ferons pas écho des épisodes liés au Vintrassisme (avéré) et au Synarchisme (calomnie répandue par la Police de Vichy). Nous considérons qu'il serait mal venu de traiter de ces questions hors de leur contexte général et estimons qu'elles doivent faire l'objet d'un développement particulier,propre à leur histoire respective, ce que nous inscrivons dans nos projets.

  • 1892 : Études secondaires au Collège Monciel à Lons-le-Saunier. Compte-tenu de la distance et des moyens de transports de l’époque, nul doute qu’il y fut pensionnaire.
  • Fin de siècle, date indéterminée :
  • -   : Licence de lettres (avéré) et peut-être l’agrégation (à vérifier), Facultés de Lettres à Lyon.
  • -    : Séjour à l’Abbaye de Solesmes.
  • -    : Enseigne la philosophie religieuse dans un Collège de Jésuites.
  • -  : Employé de banque à la Société-Générale de Lyon.

  • Début de siècle, date indéterminée :
  • - : Employé de banque à la Société-Générale de Lyon.
  • - : Fait la connaissance de Gérard Encausse (Papus). Est-il alors initié dans l’Ordre Martiniste ?
  • 1906 : Mariage avec Caroline Maurice (il divorcera en 1910)  
  • - : Adhésion au groupe Athénée ( ?) dont il devient Trésorier.
  • 1911 : Crée la société littéraire l’Attique. L’historien Serge Caillet date de cette époque « son entrée dans l’occultisme » suite à sa rencontre avec l’astrologue Jean-Baptiste Roche.
  • 1913 : Employé de banque à la B.N.C.I., Banque Nationale pour le Crédit Industriel, Lyon.
  • - : date exacte non connue, entre en Franc-maçonnerie.
  • 1914 : Mobilisé,  il est deux fois blessé  (grièvement au bras gauche) sur le front de Champagne et de la Somme.
  • 1919 : le 14 décembre, initié dans l’Ordre Martiniste de Lyon, par Jean Bricaud.
  • 1920 : Entre à l’Église Gnostique Universelle.
  • 1921 : Membre du Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste de Lyon.
  • - : Serge Caillet avance la même période pour son admission comme 85°, Patriarche-Grand-Conservateur du Souverain Sanctuaire de Memphis-Misraïm.
  • 1923 : 95° dans le Rite de Memphis-Misraïm. 
  • 1926 : Publie Orient et Occident.
  • 1927 : Nommé Inspecteur à la B.N.C.I , à Paris.
  • 1929 : A Paris, le 21 janvier, signataire des Nouvelles Constitution  et Règlement Généraux de l’Ordre Maçonnique Oriental  du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm.
  • 1932 : Nommé Substitut-Grand-Maître de Memphis-Misraïm. Pacte de succession avec Jean Bricaud.
  • 1934 : Le 24 février, il succède à Jean Bricaud (décédé le 21 février) et devient Grand-Maître de : Ordre Martiniste, Memphis-Misraïm. Nommé Recteur de la Rose+Croix Kabbalistique et Gnostique (Frater A Vera Luce). Patriarche de l’Église Gnostique Universelle.
  • - : Eugénie Bricaud lui succède à la direction de la Société Occultiste Internationale.
  • - : Directeur des Annales Initiatiques.
  • - : 21 octobre, lors de l’Assemblée du Souverain Sanctuaire qui se tient à Bordeaux, il nomme Henri-Charles Dupont Grand-Chancelier. Il organise la dimension internationale de l’Ordre, mais rencontre l’opposition de Georges Lagrèze.
  • 1935 : le 3 novembre, régularisation par Monseigneur Giraud, Patriarche de l’Église Gallicane.
  • - : Henri-Charles Dupont cumule ses fonctions de Grand-Secrétaire-Général et de Grand-Chancelier, avec celle de Grand-Administrateur du Rite. Décision heureuse et prémonitoire pour la survie de l’Ordre à sa  tragique disparition.
  • 1936 : Consécration épiscopale (Tau Harmonius) le 5 janvier par Monseigneur Giraud.
  • - : Difficultés avec les frères Belges et Suisses
  • 1937 : Domicilié à Paris, Hôtel des Bernardins, dans la rue du même nom.
  • - :  Publie Réflexions sur le Temple Social.
  • -: le 24 décembre, au siège du C.I.O.T. (Centre International d’Occultisme Traditionnel), rue de Washington, où il donnait des conférences sous le pseudonyme de Costy, il fait la connaissance du jeune Robert Ambelain.
  • 1938 : Grand-Convent de Memphis-Misraïm du 27 au 30 août à Lyon. L’initiation aux femmes est adoptée !
  • 1939 : Nommé Fondé de Pouvoirs à la B.N.C.I à Paris. Ce poste lui impose –  ce qui le contrarie-  mais lui permet aussi,  de se déplacer dans les diverses succursales de la banque et favorise donc son action dans les diverses organisations dont il préside et assure la destinée.
  • - : Janvier, passage sous le bandeau de Robert Ambelain qui reconnaît la voix de son questionneur, Constant Chevillon (Il sera reçu apprenti le 24 mars de la même année par le Vénérable-Maître Novaleers, à la Loge La Jérusalem des Vallées Égyptiennes)
  • - : Publie Le vrai visage de la franc-maçonnerie.
  • -: 20 mars, création, avec Swinburne  Clymer, de la F.U.D.O.S.F.I. (Fédération Universelle des Ordres, Société et Fraternité des Initiés), s’opposant ainsi à la F.U.D.O.S.I. (Fédération Universelle des Ordres et Sociétés Initiatiques) créée précédemment en 1934 par Emile Dantinne, Harvey Spencer Lewis et Victor Blanchard. Mais la F.U.D.O.F.S.I. n’aura jamais l’audience et l’aura de sa rivale.
  • - : 2 septembre, dernier Convent National de Memphis-Misraïm. La guerre éclate le lendemain.
  • 1940 : 19 aout, loi d’interdiction et de dissolution des sociétés-secrètes.
  • 1941 : Septembre, première perquisition par la Milice Nationale Française. Est-ce rue des Macchabées à Lyon où il s’était réfugié chez Eugénie Bricaud ? Oui selon Serge Caillet, on peut lui faire confiance !
  • 1942 : Publie Du néant à l’être.
  • 1943 : Arrêté à Clermont-Ferrand, au  siège de la banque,  par la Police Francaise, sa valise, ses papiers et un manuscrit (Les Vitesses Cosmiques ? On ne le saura jamais) furent saisis et non rendus. Relâché le jour même.
  • 1944 : Publie Et verbum caro factum est.
  • - : 25 mars, Domicilié 22 rue des Macchabées dans un domicile annexe à celui d’Eugènie Bricaud,  il est arrêté vers 19 heures 45 par la Milice, bras armé du M.N.A.T. (Mouvement-National-Anti- Terroristes). Ce fait semble contestable, l’identification n’ayant pas été probante, des inconnus se présentant comme fonctionnaires de police mais incapables de présenter des papiers. Mais le témoignage de Madame Bricaud relève des « membres de la Police Politique de Vichy, travaillant de concert avec la Gestapo » et fait état d’un « sous-officier allemand parmi-eux » (Selon Robert Ambelain).

« Nous lui donnons pardessus et cache-col et nous l’avons embrassé toutes deux (Eugénie Bricaud et une amie). Il m’a bien regardé, tout pâle, tout triste. On le fit monter en voiture. Les deux voitures partirent tous feux éteints dans la direction de la Descente des Chouans ».


Le corps de Constant Chevillon est trouvé dans un fossé, vers 22 heures 45, à La Montée des Clochettes, commune de Saint-Fons. Appelons une dernière fois le témoignage émouvant d’Eugénie pour – mieux que nous saurions le faire –  un dernier hommage :
«  Mon malheureux ami, malgré une forte ecchymose à la joue gauche, était reconnaissable, les yeux clos. Je l’avais fait vêtir. La bière capitonnée de satin violet, un coussin sous la tête, j’examinais le pauvre supplicié avant de le voiler de lin ; je laissais ma main sur son front glacé en priant. Je mis une fleur rouge sur son cœur, et un rouleau de parchemin où j’avais relaté tout ce qui s’était passé et les titres du défunt. Ma main resta encore un peu sur ce front qui avait contenu tant de belles pensées et je donnais l’ordre de refermer sur lui, pour toujours, le cercueil ».

Constant Chevillon repose pour l’éternité aux cotés de Jean Bricaud, au cimetière de Francheville-le-Haut.


Publications posthumes :
1946 : La tradition Universelle.
1953 : Méditations initiatiques.
2000 & 2001 : Lettres à Marcelle.

Illustrations :
- Portrait provenant du site weblog-bergerseln, scannérisée en sépia et incrustation de la signature par l’auteur.
- Tombe de Jean Bricaud : Archives de Philippe Encausse

 Sources bibliographiques :
 -Caillet, Serge, La Franc-Maçonnerie égyptienne de Memphis-Misraïm, Paris, Dervy, 2003, 370 pages.
- Castelli, Joseph, La Vérité sur l’Ordre et le désordre du Rite Ancien  et Primitif de Memphis-Misraïm,    Montélimar, Éditions Maçonniques, 2004, 305 pages
- Galtier, Gérard, Maçonnerie Égyptienne, Paris, Éditions du Rocher, 1994, 473 pages
Revue l’Initiation, "Un homme pour notre temps, Constant Chevillon", pages 95-113, in numéro 2/2002.
- Site de l’Ordre de Lyon. 

jeudi 10 septembre 2015

Lettre du président Obama à l'occasion du centenaire de l'A.M.O.R.C.


 
L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, connu dans le monde sous le sigle A.M.O.R.C., est un mouvement philosophique, initiatique et traditionnel. Non religieux et apolitique, il est ouvert aux hommes comme aux femmes, sans distinction de race, de nationalité, de classe sociale ou de religion. Reconnu d’utilité publique dans plusieurs pays en raison de sa contribution à la culture, à l’éducation et à la paix, il a pour devise : « La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance.
C'est au dix-septième siècle que l'Ordre sortit de son anonymat, à la suite de la publication de trois Manifestes imprimés en Allemagne et en France. Il s'agit de la « Fama Fraternitatis », de la « Confessio Fraternitatis » et des « Noces chymiques de Christian Rosenkreutz », datant respectivement de 1614, 1615 et 1616. Ces trois Manifestes, mêlant des récits à la fois historiques et allégoriques, furent rédigés par un Collège de Rosicruciens éminents : « le Cercle de Tübingen », parmi lesquels se trouvait Valentin Andreae (1586-1654). Quelques années plus tard, en 1623, une affiche émanant du « Collège principal de la Rose-Croix » fut placardée dans les rues de Paris. Cette affiche marqua le début d'un nouveau cycle d'activité pour l'Ordre, qui se fit connaître alors publiquement sous le nom d' « Ordre de la Rose-Croix ». En 1915, un Manifeste fut publié aux États-Unis pour annoncer le nouveau cycle d'activité de l'Ordre, qui fut alors désigné sous l'appellation « Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix » (A.M.O.R.C.) La juridiction française de l'Ordre a repris officiellement ses activités après la deuxième guerre mondiale, le ler janvier 1949. Elle est actuellement l'une des plus importantes du monde et s'étend à tous les pays francophones. 
À l’occasion de la Convention mondiale que l’A.M.O.R.C. a tenue à San Jose, en Californie, du 29 juillet au 2 août 2015, les Rosicruciens présents ont pu découvrir un courrier que Julie Scott, Grand Maître de la juridiction américaine, a reçu de Barack Obama, Président des États-Unis, dans lequel il adresse tous ses « vœux de succès à l’Ordre pour les années à venir ».





LA MAISON BLANCHE
WASHINGTON
12 MARS 2015

« Je suis heureux de me joindre à vous pour célébrer votre 100e anniversaire.
En Amérique, l'histoire n'est pas seulement faite par les présidents et les généraux. Le changement s'effectue souvent lorsque les gens bienveillants et dévoués s'unissent pour construire un avenir meilleur.
Félicitations à l'occasion de votre anniversaire. Au moment où vous portez la réflexion sur vos années de services dédiés à votre communauté, j'espère que vous êtes fier de ce que vous avez accompli. Je vous adresse tous mes vœux de succès pour les années à venir. »

[signé]
Barak Obama

Le site de l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose+Croix, c’est : ICI 

mardi 8 septembre 2015

J'ai lu pour vous : RÊVES ET "Dé-LIRE" INITIATIQUES, de Georges Darmon




Réflexions sur trois points a fréquemment soutenu la présentation et assuré la promotion d'écrits et/ou d'ouvrages  qui bien souvent ne bénéficient pas de l'assistance d'un réseau de distributeurs (sans contrepartie et parfois même en retour, quelque coups de bâtons) .

C'est un grand plaisir pour moi aujourd'hui de vous présenter le travail de notre ami et frère Georges Darmon,  Rêves et "Dé–lire" Initiatiques.

C'est le récit auto-biographique d'un parcours qui se veut ordinaire, par un homme qui ne l'est pas ! 

"Un Nomade de la pensée" ? Dans sa préface, Louis Boël, lui, évoque "la Folle Sagesse" faisant remarquer très justement que Georges Darmon bénéficie "d'une autre chance (un autre miracle dirions-nous) est qu'il n'ait pas été ostracisé, montré du doigt comme un vilain canard, ou même comme un  hérétique ou un fou" ! et de poursuivre en valorisant ses dons exceptionnels pour "éviter les écueils des hypothèses conspirationnistes [...] bien distinguer l'éthique, la morale et les us et coutumes, règlements sociaux [...] comprendre que le principal intérêt  de toute mancie est son effet miroir". 

Il est certain que de "vouloir chercher à comprendre" a fédéré - pour une fois - les acteurs de la science et de la religion mais Georges Darmon ne craint pas de s'y colleter : "aujourd'hui, l'homme de la rue s'aperçoit de plus en plus que le paranormal est comme le hasard, un mot inventé par les hommes, expliquant ce que justement, nous n'arrivons pas à expliquer et à comprendre".

Je suis particulièrement (personnellement)  frappé par les nombreux lieux communs avec mon propre parcours qu'il à fréquenté dans son "Tour de France nomado-professionnel". Je retrouve les mêmes passions et illusions, idéaux et déboires, mais... plus que modestement, presque piteusement, j'avoue ne pas avoir su aussi bien "mener ma barque" !

Alors... Venez découvrir ce cheminement exceptionnel, sous le regard attentif de Dante; venez sans crainte ni danger jusqu'aux "frontières d'un univers où vous pourrez vous identifier à d'autres réalités que votre ancien moi, au cours d'un changement de sphère de conscience [...]  pour que grâce à cette histoire, puisse la porte de l'amour universel  s'ouvrir et ne jamais se refermer" !



Présentation par l'auto-éditeur :

Le fait même de parler «d’éveil» laisse supposer que beaucoup d’êtres humains seraient endormis. (G. Gurdjieff).

Georges Darmon nous raconte ici une étrange histoire et mouvementée, non préméditée, de « voyages initiatiques », vécus grandeur nature.

C’est au cours d’une séance de yoga-respiration alternée, puis un lâcher prise par la relaxation, sans se douter de ce qui allait arriver, que se déclenche une montée de « la Kundalini », cette spirale d’énergie vitale qui naît au premier chakra, celui du sacrum, et que nous pouvons développer, tout au long des sept chakras, jusqu’au chakra sacré, situé à la fontanelle. Il se produisit en lui une sorte de transmutation alchimique à travers des rêves éveillés. Ceci lui fit découvrir la présence de son guide intérieur, caché au fond de tout un chacun. Autrement dit « le vrai soi » donnant tout la dimension de la petite phrase célèbre inscrite au seuil du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux ! »

Cette expérience peut être qualifiée de transpersonnelle. Est-elle la possibilité de vivre des états de conscience dépassant le moi, l’espace, le temps, la causalité ?

Le sujet s’identifie-t-il momentanément à d’autres réalités que son ancien moi au cours d’un changement de sphère de conscience ?

Serait-ce l’histoire de visions créatrices permettant de se mettre en relation avec l’inconscient, et devant la porte d’accès à l’éveil ?

Georges Darmon nous indique que grâce à l’initiation maçonnique qu’il a vécue en 1979, il se retrouva dans un univers familier. Ceci lui permit alors de ne pas sombrer dans la folie voire, vers une issue fatale. D’où l’idée de démontrer l’importance d’une initiation, quelle qu’elle soit.
Cette aventure fut le prélude à de nombreuses découvertes qu’il a pu mettre en application. C’est après plusieurs approfondissements, de mûres réflexions et des formations scientifiques accélérées, qu’il acquiert l’intime conviction de ne pas se tromper et décide de nous faire partager ses péripéties. 


Georges Darmon sera présent au Salon de l'Invention le 12 Septembre 2015 et y dédicacera ses oeuvres

 


L'auteur :



Georges Darmon n'est pas un inconnu pour les lecteurs de Réflexions sur trois points. Nous avions eu l'occasion en septembre 2014, de vous présenter un véritable chef d’œuvre dans la ligne directe de Saint-Yves-d'Alveydre, LES 
TRACÉS DE LUMIÉRE : ICI






RÊVES ET "Dé-LIRE" INITIATIQUES, de Georges Darmon, Autoédition, 2015, 199 pages. 

En vente chez l'auteur, : www.franc-maconnerie-alchimie.com
Adresse mail : darmon.georges@orange.fr