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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

jeudi 31 juillet 2014

Série Grandes figures du passé, Ralph-Maxwell Lewis.




Ralph-Maxwell Lewis,
Sar Validivar
1904-1987






L’on aurait pu étiqueter Ralph-Maxwell Lewis comme étant bien « le fils de son père » et l’enfermer dans une succession dynastique, tant la personnalité d’Harvey-Spencer Lewis, fondateur de l’A.M.O.R.C. était forte, omniprésente pour ne pas dire omnipotente. C’est sans compter avec la parfaite maitrise de sa volonté et le contrôle d’un pouvoir endurant (parce qu’homme simple et calme). D’aucun prétendront qu’il représentait l’homme-américain-type, qu’il pouvait être distant, c’est se tromper maladroitement sur cette personnalité profondément humaniste, généreuse et tolérante, d’apparence flegmatique mais d’une adaptation rapide face aux aléas de la vie et des obstacles inhérents à sa charge. Cultivé, passionné, novateur mais aussi fort habile, souple et fin manœuvrier : une main de fer dans un gant de velours feront de lui un second Imperator qui a marqué de sa propre empreinte l’Ordre et son évolution mondiale. Son père fut un créateur, lui un bâtisseur !

Qui est-il ?

Il nait le 14 février 1904 à New-York, de l’union d’Harvey-Spencer Lewis avec Mollie Goldsmith, trop tôt disparue (1913) mais l’heureux remariage de son père avec la sensible Martha Morfier fortifie l’adolescent dans sa construction personnelle. Elle aura une influence incontestable sur son comportement doux  et passionné avec les femmes, ses deux épouses Gladys et Margaret. Si Ralph M. Lewis se considérait comme un philosophe, il fut aussi un remarquable organisateur, gestionnaire doué, plus pragmatique que son père tout en restant aussi entreprenant dans la novation. Son art de la plume était nettement plus appuyé, d’une excellente facture.


1913 : Au décès de sa mère, suit une scolarité dans sa famille au New-Jersey.
1918 : Après la naissance de son frère Earle-Cromwell et de sa sœur Madeleine, la famille se regroupe et déménage à San-Francisco.
1921 : Admis à 17 ans, par dérogation exceptionnelle à l’A.M.O.R.C.
1923 : Le 28 mars, épouse Gladys Natishna.
1924 : Au mois de mars, il est élu Secrétaire Suprême, il a tout juste 20 ans !
1925 : La grande Loge s’installe en Floride, à Tampa.
1927 : Il part voyager à travers le vieux continent : Allemagne, Angleterre, Autriche, Angleterre, France, Italie, Pays-Bas, Suisse et Tchécoslovaquie.
- Novembre : installation définitive de la Grande-Loge à San-José en Californie.
• Chargé de l’extension de l’Ordre, il parcourt la plupart des états d’Amérique et donne des conférences.
1936 : Retour en Europe, avec l’Angleterre, la Belgique, la France, poursuit sa mission cinématographique en Egypte (il filme la tombe de Toutankhamon), en Palestine, puis le Liban, la Syrie, l’Irak, la Turquie, la Grèce, clôture le cycle par l’Italie.

Source-document : site fortunecity.com, affiché en mode sépia par l'auteur.

- Initiation à l’Ordre Martiniste et Synarchique de Victor Blanchard.
1939 : Au décès de son père, le 2 aout, il est élu dix jours plus tard par le Bureau-Suprême, second Imperator de l’A.M.O.R.C. et initié à l’Ordre Martiniste Traditionnel.
- Septembre, siège au Convent de la F.U.D.O.S.I (Fédération Universelle des Ordres et Sociétés initiatiques), où il est élu au Triangle Suprême avec Emile Dantinne et Augustin Chaboseau. Il obtient le pouvoir d’établir aux Etats-Unis, une Délégation-Générale et un Grand-Conseil Martiniste. La seconde guerre mondiale vient d’éclater, cette heureuse initiative va sauver l’O.M.T., Ordre Martiniste Traditionnel, ainsi que nous le verrons.


Source-document : site fortunecity.com, affiché en mode sépia par l'auteur.

- Décembre : Décoré de l’Etoile et de la Croix de la Science, du Conseil Académique International.
1940 : Au mois de Mars, élu Directeur du Musée Egyptien Rosicrucien et du Planétarium, élu Président du Conseil Suprême International de l’Ordre Rosae-Crucis.
- Avril, le 19, fait Grand Dignitaire de l’Ordre de la Couronne de Charlemagne (France).
1941 : Expédition cinématographique au Pérou filme la cité de Machu-Pichu.
1946 : Conclave de la F.U.D.O.S.I. (Bruxelles). Se rend en France, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède et en Angleterre.
1948 : Et encore, une nouvelle expédition cinématographique menée cette fois en Chine, Thaïlande, Inde, Pakistan, puis retour sur les terres d’Egypte, de France, d’Angleterre ! Co-participe à la réalisation du film Des Dieux et des Hommes.
1949 : Inauguration et consécration du nouveau Temple Suprême, à Rosicrucian-Park, San-José, Californie.
1950 : Les Barbades.
1951 : Parcourt la France assite à des Conclaves en Allemagne, au Danemark, Suède, puis en Belgique. Dissolution de la F.U.D.O.S.I. : on lui reproche son marketing tapageur à l’américaine, mais lui, relève des griefs incompatibles avec son idéal : le racisme avéré d’Emile Dantinne et de Jean Mallinger qui lui reprochent d’accepter des « noirs » à l’A.M.O.R.C. ! Fait peut connu, pratiquement jamais révélé !
• 1953 : Nouveau périple en Angleterre, France, Egypte, Kenya, Tanganyika, Afrique du Sud et Australie. Réalisation du film l’Egypte éternelle.
1954 : Conclave à Londres.
1955 : Voyages au Mexique, à Cuba, Haïti et République Dominicaine, Brésil et Pérou.
1956 : Vient en Angleterre et en France.
1957 : Conclaves en Suède, Italie, France, Angleterre. Visite la Grèce et la Turquie pour réaliser le film L’Odyssée Egéenne et l’Ile de Légende. 1958 : Conclaves en Argentine, Uruguay, Brésil et Mexique.
1959 : Jeanne Guesdon décédée en mars 1955, Ralph Lewis avait privilégié le choix de Raymond Bernard pour sa succession : En juillet, celui-ci est installé à la Convention de San-José, officiellement Grand-Maître pour l'A.M.O.R.C., Juridiction de langue française, entreprenant à son tour une action d’envergure qui est à la base du succès d’aujourd’hui.

Source illustration : http://paxprofundis.org/, édité en sépia par l'auteur

• Voyage au Venezuela, aux Antilles Néerlandaises puis au Brésil.
1962 : Japon, Hong-Kong, Nouvelle Zélande et Australie.
- Aout/Octobre : Convention de Paris, puis se rend en Angleterre, en Espagne, au Maroc, poursuit au Sénégal, au Ghana, Nigéria, Congo. A nouveau l’Afrique du Sud, la Rhodésie et l’Egypte.
1963 : Nouvelle Zélande, Australie.
1964 : Retour au Venezuela, puis Antilles Néerlandaises, Allemagne, Brésil.
- Juillet, préside la Convention de Paris, décoré de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite.
1965 : Nouveau voyage de recherche en Egypte, puis Convention de Toronto au Canada, retour en Suisse et en France.
1966 : Membre de Patrie-Art-Humanisme de France. Brésil, Argentine, Chili et Guatemala.
1967 : Mexique, France, Allemagne, Angleterre et Pologne.
1968 : Panama, Convention de Francfort en Allemagne, visites en Suisse, France, Pays-Bas, Suède et Angleterre.
1969 : Japon, Hong-Kong, Thaïlande, Népal, Inde, Iran, Turquie et Grèce.
1970 : Convention de Toronto auCanada, France, Malte, Italie, Chypre, Angleterre, Brésil.
1971 : Rosicrucian-Park s’agrandit, avec un nouveau bâtiment administratif, plus adapté à la « mondialisation » de l’A.M.O.R.C.
- Voyage en Angleterre, France, Suisse, Liban et Tunisie.
- Convention de Miami-Beach, Floride.
1973 : Convention de Montreux en Suisse, puis voyage en Allemagne, France et Israël.
1974 : Célèbre son jubilé dans ses fonctions de Grand-Officier au service de l’A.M.O.R.C.
- Voyage en Grèce, Suisse, Angleterre et France.
1975 : Convention de Curitiba, Voyages au Mexique, Japon, Taïwan, Thaïlande, Inde, Pakistan, Grèce, Italie, Panama, Guatemala.
1976 : France, Angleterre.
1977 : Guatalama, Brésil, Convention de Paris, puis Angleterre et Grèce.
1978 : Décès de son épouse Gladys.
1979 : Convention du Québec.
1980 : Angleterre.
1982 : Epouse Margaret Rockfeller-Burt.
- Visite la Grande Loge des Pays de Langue Française, à Omonville.
- Décoré Grand-Maître de l’Ordre de l’Etoile-Equatoriale du Gabon.
1983 : Voyage en Angleterre et en France.
1987 : Décès le 12 janvier.


Le détail de ses voyages à travers le monde paraît fastidieux à la lecture, il ne fait que transcrire l’activité débordante de Ralph Maxwell Lewis, aussi bien dans ses fonctions d’Imperator (il mondialise l’Ordre) que dans ses activités de cinéaste et même d’explorateur.

Il prit en filiale affection Christian Bernard, l’actuel Imperator, pressentant qu’il aurait un grand rôle à jouer dans l’avenir de l’A.M.O.R.C.

Ralph Maxwell Lewis laisse une oeuvre littéraire importante (voir ci-dessous) de bonne tenue philosophique.


Additif du 6 juin 2010 :

Ralph Maxwell Lewis, grand sportif, escalada par deux fois le Mont Shasta, 4317 mètres, situé au nord de la Californie : une première fois, la face ouest en 1934, la seconde en 1943, paroi est.



Illustrations :
- Source du portrait sur paxprofundis.org, édité en sépia avec incrustation de la signature par l’auteur.
- Diplôme et sarcophage Grande-pyramide : fortunecity.com, édités en sépia par l’auteur.
- Conseil surprême : paxprofondis.org
- Mont Shasta : asthilaplanet.e-monsite.com
Sources Biographiques :
- MAJKA, Richard, Chronologie de la Vie de R.M.Lewis, in Revue Rose-Croix N° 145, 1988.
-REBISSE, Christian, Rose-Croix, histoire et mystères, Omonville, Diffusion Traditionnelle, 2003, 448 p.
Bibliographie (non exhaustive) :
Mission Cosmique accomplie, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1970, 227 p.
Interlude Conscient, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1973, 230 p.
Hier a beaucoup à dire, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1973, 290 p.
Murmures du Moi, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1976, 76 p.
Le Sanctuaire Intérieur, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1984, 220 p.
Alchimie mentale, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1984, 216 p.






samedi 26 juillet 2014

Série : Grandes figures passées, Harvey Spencer Lewis




Harvey Spencer
LEWIS
1883-1939



Humaniste, artiste, écrivain et conférencier, grand mystique pour les uns, habile homme d’affaires et publiciste de génie pour les autres, H.S. Lewis ne peut laisser indifférent. Il a marqué à jamais son époque, la Belle-Époque quoique peuvent en dire ses détracteurs qui ne manquent jamais de s’attarder sur les faiblesses de l’homme pour mieux stigmatiser, « gourouriser » le fondateur (ou rénovateur ?) du rosicrucianisme moderne. Le mot qui fâche vient d’être écrit : moderne ! Toute une intelligentsia de l’ésotérisme refuse à ce mouvement une existence contemporaine… Si la Rose-Croix à réellement existée, elle appartient définitivement au passé et toute résurgence ne peut qu’être suspecte. Et s’ouvre le catalogue des invectives qui ne cible pratiquement que celui à qui l’on doit cette résurgence « la pensée de Lewis est aussi plate que ses écrits ; les enseignements (de l’Amorc) procèdent d’un occultisme de supermarché (l’Amorc une multinationale de l’ésotérisme) ; Lewis à bâti un système syncrétique religieux (donc une secte), etc. »

On le voit, précieux pour les uns, gênant pour les autres, H.S. Lewis n’est épargné ni de son vivant, ni dans l’évocation de sa mémoire. Cela a toujours été le destin des grands bâtisseurs, n’en déplaise à ceux qui critiquent et calomnient, avec pour seul objectif d’anéantir.

Qui est Harvey Spencer Lewis ?

Il nait le 25 novembre 1883 à Frenchtown, au New-Jersey (U.S.A.), au sein d’une famille méthodiste d’origine galloise qui sans être riche, était à l’abri du besoin. Ses parents étaient tous deux professeurs. Son père, Aaron Lewis, artiste de nature, enseignait l’illustration à la plume (il deviendra par la suite calligraphe et généalogiste de renom) et sa mère, Catherine Hoffman, née en Allemagne, exerce dans une école commerciale. Ces deux disciplines devaient influencer les débuts professionnels d’H.S. Lewis qui collectionnait les dons : musique et chant, peinture, puis des matières modernes telles la photographie, l’électricité et la télégraphie, la chimie.

• 1900 : Après des études primaires et secondaires dans les écoles publiques, premier emploi dans une maison d’édition de New-York, Baker et Taylor. Puis, il fonde son propre studio de portraits-photographiques à Atlantic-City.

• 1902 : Adhésion à la Ligue d’Investigation Psychique. A l’âge de 19 ans, il intègre l’équipe artistique de l’Evening Herald, à New-York, dont il deviendra rapidement le responsable.

• 1903 : Il épouse Mollie Goldsmith.

• 1904 : Naissance de Ralph Maxwell Lewis.

• 1905 : Création, avec le concours de l’Evening Herald, du New York Institute for Psychical Research, il publie de nombreux articles dans le New York Herald, le New York World et le New York Sunday World. C’est grâce à ces activités qu’il va faire, l’année suivante, une très précieuse connaissance, May Banks-Stacey (1846-1919).

• 1907/1908 : Il découvre la réincarnation. Son emploi évolue, il se lance dans le reportage (photographique), publie un livre illustré de plus de deux milles dessins à la plume. Son intérêt se porte de plus en plus sur la publicité. Il dessine des affiches, invente des slogans. Spirituellement, il poursuit ses recherches sur les mouvements se référant aux rosicruciens, il est désigné comme membre honoraire de la Société Philomatique de Verdun (France) et de la Societa di Arte e Scienza (Italie). Publications diverses dans la prestigieuse revue The future et y développe rapidement une série appelée The new Ontology.

Survient alors l’événement mystique qui va déterminer son destin : aux fêtes de Pâques 1908, alors qu’il se recueille dans l’Eglise Metropolite de la 7° Avenue, il rencontre psychiquement un être qui va le missionner et l’exhorter à se rendre en France pour y rencontrer des membres survivants de l’Ordre de la Rose-Croix.


• 1909 : C’est le voyage en France, en compagnie de son père chargé par la famille Rockfeller de reconstituer les généalogies françaises de la famille.

- 7 et 8 août, entretiens avec un professeur de langues et un libraire, à Paris. Les identités ne sont pas clairement établies.

- 11 août, arrivée à Toulouse. Il réside au Grand-Hotel Thivollier.



- 12 août, rencontre dans la Salle des Illustres du Capitole, d’un photographe dont il ne cite pas le nom. Sur son injonction, il se rend dans un vieux donjon (qui n’est pas celui du Capitole) où il se présente à l’Archiviste de l’Ordre (toulousain) de la Rose-Croix ; le soir même, près de la vieille ville de Tolosa, dans un lieu aujourd’hui bien identifié celui-là, il est initié et chargé d’instaurer l’Ordre en Amérique du Nord. Sans entrer dans les querelles de chapelles ou contribuer aux attaques des détracteurs patentés, il faut bien admettre que la réalité des faits tels qu’il les relate lui-même dans son récit Voyage d’un pèlerin vers l’est, renferme quelques invraisemblances selon les uns, quelques expériences mystiques selon les autres, qui établirent le mythe fondateur de l’A.M.O.R.C.


Suivent quelques années consacrées à rassembler des documents et parfaire des connaissances, élaborer des projets, des maquettes de ce que sera la future rénovation (ou réveil pour certains) de l’Ordre de la Rose-Croix.


• 1912 : Chef de Publicité à l’American Voltive Company.

• 1913 : - Mai : Décès de son épouse Mollie.

- Juillet : reçoit des rituels martinistes, mais le projet reste sans suite.

- Décembre : première tentative, sans lendemain, d’établir l’Ordre aux Etats-Unis.

• 1914 : 27 juin, mariage en seconde noces avec Martha Morfier. A la fin de la même année, travaillant de concert avec May Banks-Stacey, il publie une annonce publique d’invitation à rejoindre l’Ordre dans le Sunday Herald.

• 1915, 1° Avril, acte-fondateur de l’Ancien & Mystique Ordre de la Rose-Croix, l’A.M.O.R.C.
Source-document : site fortunecity.com, affiché en mode sépia par l'auteur.


• 1916, création du premier organe de communication interne entre rosicruciens, The American Rosae Crucis. Il abandonne ses activités professionnelles pour se consacrer uniquement au développement de l’Ordre. Le 22 juin, il réalise avec succès une transmutation alchimique, devant un parterre de témoins et de quelques journalistes.

• 1917, il reçoit la lumière maçonnique, à la Normal Lodge n° 523 de New York. Du 31 juillet au 4 août, se tient à Pittsburgh la première Convention Nationale

• 1918/1920 : H.S. Lewis s’attache à créer des alliances internationales et implante l’A.M.O.R.C. à l’extérieur du nouveau-monde. Certains contacts ne seront pas heureux, tels celui pris avec Théodore Reuss dirigeant de l’O.T.O., Ordo Templis Orientis, mais aussi le successeur de John Yarker. Il reçoit deux titres honorifiques (sans jamais être initié) 33°90° et 95° de Memphis-Misraïm et le VII° de l ’O.T.O. Il est probable que son grade de 33° au R.E.A.A. Rite de Cernau procéde de la même filiation. La raison lui fera abandonner cette sulfureuse relation.

• 1922 : Quelques français lui écrivent pour demander une représentation, sans suite.

• 1924 : Election de son fils Ralph à la fonction de Secrétaire Suprême.

• 1925 : Il rencontre ou correspond avec des personnalités qui seront à l’origine de son second voyage en Europe, tels Maurice Jacquet, Andrey Mauprey, François Jollivert-Castellot.

• 1926 : Le 11 août, arrivé en France, il rencontre les époux Malherbe, Charles Levy, Firmin Gemier, Camille Savoire, Grand-Commandeur du Grand-Collège des Rites du Grand Orient de France. Au mois de Septembre, celui-ci le reçoit avec tous les honneurs maçonniques au temple N°1 du G.O.D.F.

• 1927 : Transfert du siège de l’A.M.O.R.C. à San José, en Californie. Il y construit des bâtiments d’inspiration néo-égyptienne, regroupant dans un parc les espaces administratifs, le (premier) Temple Suprême, un laboratoire, un auditorium, un musée egyptien agréé,  crée une station de radio.

• 1929 : Il fait la connaissance de Nicolas Roerich qu’il nommera Légat. Voyage en Egypte, à la tête d’une délégation d’une centaine de rosicruciens. Il conduira une imposante cérémonie d’initiation, le 14 février dans le Temple de Louqsor.

Il publie des ouvrages qualifiés de majeurs, tels Rosicrucian Questions and Answers (Questions-réponses rosicruciennes), Self Mastery and Fate with the Cycles of Life (La Maîtrise de soi et le destin avec les cycles de la vie), The Mystical Life of Jesus (La Vie mystique de Jésus).

- Inauguration le 2 décembre, du deuxième Temple Suprême.

• 1930 : Devant le succès international rencontré, il crée le Suprême Conseil, Word Council. Contacts avec la Fraternité des Polaires. Publication de Mansions of the Soul (Les Demeures de l’âme)

• Nomination de Hans Grüter à la charge de Grand-Maître de l’A.M.O.R.C. pour la France, à la mort de Charles Levy, Grand-secrétaire, remplacé avec bonheur par Jeanne Guesdon qui lui succédera en 1949.

• 1933 : Premiers échanges (épistolaires) avec Jean Mallinger, bras-droit de l’Impérator Emile Dantinne (Sar Hièronymus).

• 1934 : Voyage en Europe pour le premier convent, à Bruxelles, de la Fédération Universelle des Ordres & Société Initiatiques, la F.U.D.O.S.I., dont il est l’un des trois Impérators, aux cotés d’Emile Dantinne (Rose-Croix Universitaire et Ordre Pythagoricien) et de Victor Blanchard (Ordre Martiniste et Synarchique). C’est traditionnellement l’occasion de recevoir des initiations (purement honorifiques, s’il en est) par simples échanges courtois.

• 1936 : Construction du Planétarium à Rosicrucian Park (siège de l’A.M.O.R.C. depuis 1927). Deuxième convent de la F.U.D.O.S.I.

• 1937 : troisième convent de la F.U.D.O.S.I.

• 1939 : Harassé par le travail, il disparaît prématurément à l’âge de 56 ans le 2 août, après avoir tenté de participer à la Convention Internationale de Juillet. Son corps fut incinéré et ses cendres déposées sous une pyramide de granit, dans Rosicrucian Park.



Aimé sans idolâtrie et respecté par les rosicruciens du monde entier, Harvey Spencer Lewis par la force de sa conviction, sut faire partager ses idéaux sans que lui et ses successeurs ne soient pour autant considérés comme guides spirituels. En 2009, plusieurs Conventions nationales et internationales ont commémoré le centenaire de son voyage initiatique à Toulouse.


Illustrations :
portrait : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Drlewis.gif et recomposée mode sepia avec incrustation signature par l'auteur.
Pronunziamento du 1.4.1915 : site fortunecity.com
Hotel Tivollier : archives personnelles.
Wikipedia pour la pyramide funéraire
Sources biographiques :
- LEWIS, Ralph M., Mission Cosmique accomplie, Villeneuve-Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1970, 227 p.
- REBISSE, Christian, Rose-Croix, histoire et mystères, Le Tremblay, Diffusion Traditionnelle, 2003, 448 p.
- Revue Actualité de l’Histoire, Hors-série N° 36, 2009.














mercredi 23 juillet 2014

Commentaire en guise de droit de réponse d’Hervé Vigier au sujet du « Rit Primordial de France » déposé à l’INPI.




Nous reproduisons ci-après, ce commentaire en guise de droit de réponse  d’Hervé Vigier suite à l’article de Gadlu-infos  Rit Primordial de France » déposé à l’INPI relatif  à l’ouvrage Rit français d’origine 1785 : dit Rit Primordial de France Rit français d’origine 1785, dit Rit Primordial de France de Maurice BOUCHARD et Philippe MICHEL. 

Saluons le souci d'objectivité et d'équité de Gadlu-infos qui n'était nullement astreint à le faire. 

Nous ne ferons aucun commentaire pour ne pas alimenter une polémique. 

Nos fidèles lecteurs ne manqueront pas de remarquer que contrairement à nos habitudes, aucune illustration ni adresse d'un lien n'est publié: nous n'avons trouvé aucun référencement sur internet, de l'Association "Les amis de Roger Girard et du Rit Primordial de France".

 "Suffit-il en Maçonnerie de prétendre être agressé, pour obtenir qu’un Frère désigné soit cloué au pilori sans même avoir été entendu ou pour le moins questionné ? La réponse est certainement oui pour une majorité de Maçons. Un premier site n’a pas publié la mise au point que je lui ai faite ; un second ne prend, explique-t-il, en compte que les interventions des membres mais ne propose aucune rubrique pour devenir membre ! Un troisième m’a demandé, avant d’écrire, à m’entendre, et a choisi de ne rien écrire. Vous avez écrit et condamné, saurez-vous m’accorder la parole ?

Si l’association incriminée « Les Amis de Roger Girard et du Rit Primordial de France» peut se présenter et apporter quelques précisions, je vous indique qu’elle été constituée voici 14 ans, à la mort d’un compagnon de René Guilly. Elle a publié depuis 5 cahiers. En décembre 2012, ses adhérents ont décidé de déposer l’appellation inusitée de « Rit Primordial de France », et de constituer sur ce thème un nouveau cahier, qui a été achevé à Pâques dernier et sera publié en octobre prochain, sous le titre de « Le Rit Primordial de France ».

Les co-auteurs sont issus du GODF, comme de la GLNF et du Grand Chapitre Mixte du Rite Français Moderne Belge. Les rédacteurs des postfaces sont membres éminents du GODF, de la GLTF, de la GLMN, de l’ALS, de juridictions françaises masculines et mixtes, et des témoins de la renaissance du Rite Français en France à partir des années 1970. Le dépôt à l’INPI de la dénomination « Rit Primordial de France » avait pour but, non de préparer une opération financière, mais d’insister sur l’esprit de la synthèse de 1785, qui a abouti à l’unité maçonnique française, tout en préservant l’expression de chaque sensibilité. Cet aspect parfaitement démocratique, dans l’esprit de la personnalité de Roettiers de Montaleau, est pour nous l’élément fondamental de ce Rit Primordial de France, par opposition au conservatisme autoritaire et soi-disant éclairé de la Maçonnerie anglaise.

Quand telle ou telle obédience ou juridiction se réclame du Rite Français, la question arrive immédiatement : quel Rite Français ? Avec Rit Primordial de France, nous espérions protéger un esprit d’origine, au sein d’une liberté dont il a toujours été le chantre. L’ouvrage de Maurice Bouchard et Philippe Michel nous aurait comblés, s’il avait ouvert à sa façon vers la même dimension. Très malheureusement, il propose un rituel qui n’a jamais existé, inflige de mettre le doigt sur la couture du pantalon, ne respecte aucune des études faites depuis René Guilly dans les années 1950, jusqu’à Jacques Tuchendler voici quelques mois, et pourtant oh combien précieuses. Le comportement actuel de Philippe Michel à l’encontre d’un ensemble de Frères et Sœurs qu’il ne connaît nullement et ne cherche pas à connaître, illustre ce côté de combat solitaire, si éloigné du Rit Primordial de France.

Si Rite Français ou Rite Moderne sont régulièrement utilisés, il n’en était rien de Rit Primordial de France, qui n’apparaît qu’une fois, voici près de deux-cents ans, en 1819. L’idée de ceux qui ont souhaité ce dépôt est surtout qu’il reste un dénominateur commun de la Maçonnerie française, et ne soit détourné par personne de sa volonté d’ouverture. Soit malheureusement tout l’inverse de ce que l’ouvrage de Maurice Bouchard et Philippe Michel – que j’ai pris la peine de lire attentivement et entièrement – présente comme dépôt du Rit Primordial de France !

Pour ma part, j’ai donc téléphoné aux éditions Dervy, auxquelles il revenait d’effectuer les vérifications relatives à la disponibilité du titre, du sous-titre et des illustrations, et que je connaissais pour avoir publié chez eux à titre personnel « La face cachée des frères invisibles » en réponse aux attaques de Ghislaine Ottenheimer contre l’ensemble des Maçons. Il m’a été dit, avec beaucoup de courtoisie, qu’ils me recontacteraient rapidement, ce qui n’a pas été le cas ; je leur ai ainsi écrit pour demander le retrait de cette dénomination jusque là nullement répandue de « Rit Primordial de France », que nous avions déposée pour des raisons de protection de l’esprit de la maçonnerie française et d’un très prochain ouvrage portant ce titre.

La prochaine lecture de cet ouvrage illustre cet esprit du 18e siècle que nous appelons de nos vœux pour la Maçonnerie contemporaine, selon lequel il existe plusieurs maisons dans la demeure du Père. Le rituel proposé par « Le Rit Français d’origine 1785 » aurait dû à notre sens conservé le nom figurant sur le document fourni en annexe de cet ouvrage « Rit Français ». Le Rit Primordial est un esprit, une tradition, non une énumération de règles.

Le débat est alors ouvert sur des bases maçonniques, où chacun a sa place et respecte l’avis de l’autre.

Très fraternellement.

Hervé Vigier, président de l’association  Les amis de Roger Girard et du Rit Primordial de France."

Gadlu-infos, c'est : ICI



dimanche 20 juillet 2014

J'ai lu pour vous : Le dernier Apprenti entré, d'Al-Quin






Déjà approché ici, mais trop légèrement, le site freemasonry.fr dont je ne cesse de découvrir les pépites qu’il renferme et en particulier, l’onglet Al-Quin sur lequel il est bon aujourd’hui de s’attarder plus profondément.

Observons d’abord, c’est logique, le site dans son ensemble avant d’y revenir :

Il s’articule sur trois onglets AL-QUIN, BETH&DESACHEL, et PIETRAR.

Et le mystère, la subtilité commence ici ! Trois rubriques sous la plume du même auteur, ou de trois auteurs ? En fait, comme les 3 mousquetaires...Par le biais d'un message salutaire, ce sont... quatres auteurs qui "peinent à la tâche" ! Le premier Al-Quin, nous allons bientôt le découvrir, s’est attelé à la rude épreuve d’un roman qu’il nous livre en feuilleton; Beth et Desachel traitent tantôt de l’actualité, tantôt d’un sujet bien ciblé et Pietrar me semble cibler d’une manière plus thématique.

En parallèle, invitation est lancée de proposer un article, voilà qui ouvre généreusement la porte !

Mais revenons vers Al-Quin et son roman:

DERNIER APPRENTI ENTRÉ

Résumé :


« Nous sommes en 2142. Lewis est un jeune apprenti qui vient d’être reçu dans la franc-maçonnerie. Mais le monde dans lequel il vit est devenu fou, contrôlé par des hommes artificiels, les « synthétiques ».
Dans cet univers où les armes ont remplacé les mots et où les humains sont devenus esclaves de leurs créations, suivons sa lutte pour la liberté à travers ses combats, ses peines et ses joies.
Et, peut-être, sur le chemin spirituel dans lequel il s’est engagé, découvrira-t-il en recherchant sa sœur enlevée, l’histoire méconnue de ses origines et de celles perdues de son Ordre ».


Un roman, un vrai, de science-fiction : l’action se passe en 2142, soit en addition théosophique, 9, le chiffre du savoir, de la spiritualité, mais aussi du développement (spirituel) de l’être humain. Vaste programme, grande et noble ambition…

Un roman dystopique mis gratuitement en ligne, mais attention, cela ne signifie pas pour autant que le pillage et le copié-collé est libre : Al-Quin à garanti la propriété de son œuvre par le dépôt légal, ce qui est un minimum, respectons le droit d’auteur, c’est fondamental !

A ce jour, 4 chapitres sont en ligne, le cinquième est achevé et le sixième en préparation :



Et… c’est passionnant, fort bien écrit, simplement (dans le bon sens du terme) et sans fioritures alambiquées pour donner artificiellement du corps.

J’aime (ce qui démontre à l'évidence qu'un utopiste a les pieds sur terre...) et je partage, découvrez par vous-même, c’est :ICI
Le site Freemasonry, c’est : ICI








vendredi 18 juillet 2014

Série, "Vous avez la parole" : Il est libre, Max ! par Max Chassegué








 
Il me plait de présenter ces textes de Max Chassegué, un acteur agréable sur le réseau facebook, mais oui, il en est ! 
Libre et de bonne mœurs, il diffuse quotidiennement des messages - pensées glanées ici ou ailleurs, morceaux choisis - mais parfois de sa propre main.



IL EST LIBRE, MAX* !

Urgent … Cherche :
un électricien pour rétablir le courant entre les gens qui ne se parlent plus...

Un opticien pour changer le regard des gens....

Un artiste pour dessiner un sourire sur tous les visages....

Un maçon pour bâtir la paix....

Un jardinier pour cultiver la pensée ...

Et un professeur de maths pour nous réapprendre...... à compter les uns sur les autres !!!!
(Anonyme)

Trois sortes d'amitié sont profitables :
l'amitié des honnêtes gens,

des gens sincères

et des gens avisés.

Trois sortes d'amitié sont dommageables :

l'amitié des flatteurs,

des hypocrites

et des discutailleurs.

(Confucius)

La fête du « 14 Juillet » est la fête nationale de la France.
Elle a été instituée par la loi en 1880, en référence à une double date, celle du 14 juillet 1789, date de la prise de la Bastille, jour symbolique entraînant la fin de l'absolutisme, de la société d'ordres et des privilèges, et celle du 14 juillet 1790, jour d'union nationale lors de la Fête de la Fédération. C'est un jour férié en France.

Alors bonne fête à ceux qui se sentent français !!!
(Max Chassegué)

Savez-vous ce que c'est que l'amitié ?
C'est être frère et sœur, deux âmes qui se touchent sans se confondre,

Les deux doigts de la main.

Et l'amour ?

C'est être deux et n'être qu'un.

(Victor Hugo)

Désolé pour les footeux, les amateurs de lynchage politique, les friands d’histoires salaces vous ne trouverez pas cela sur mon mur. En revanche les citations les plus diverses y sont distillées.
Vous avez bien voulu être sur ma liste d’amis FB : je vous en remercie.
Si une citation vous parle vous pouvez cliquer « j’aime », voir faire un commentaire.
Si elle ne vous inspire pas vous pouvez la zapper.
Si vous n’êtes pas d’accord avec l’auteur…
Il n’est pas nécessaire de m’invectiver personnellement, même en MP.
Et si mon mur vous déplait vous pouvez rompre le lien d’amitié, nous ne sommes que dans le virtuel.
NB : Un certain nombre d’amis virtuels sont devenus de vrais amis soit après leur passage en Corse ou lors de mes déplacements continentaux.
(Max Chassegué)


Quand tu verseras une larme,
Quand tu lanceras un cri d'alarme,
Quand tu seras fatiguée,
Quand tu seras tannée,
 Je serai toujours là pour t'encourager.

Quand tu auras besoin d'une oreille pour t'écouter,
Quand tu auras besoin d'une main pour te relever,
 Quand tu auras besoin d'un câlin pour t'apaiser,
 Je serai toujours là pour te consoler.

 Quand la vie te décevra,
 Quand un grand mur se dressera devant toi,
 Quand tu auras peur de foncer,
 Je serai toujours là pour t'aider.

 Quand le soleil s'éteindra dans ton âme,
 Quand tu croiras que la vie perd son charme,
 Quand les idées noires te désarment,
 Je serai toujours là pour te tendre la main.

 Quand tu seras devant trop de détours,
 Quand tu ne trouveras plus le chemin du retour,
 Quand tu chercheras le Nord dans le jour,
 Je serai toujours là pour te guider.

 Quand, un jour, la chance te sourira,
 Quand le ciel se dégagera pour toi,
 Quand ton sourire resplendira,
 Je serai toujours là pour rire avec toi.

 Quand tes rires se changeront en fou rires,
 Quand une simple fleur te fera sourire,
 Quand le bonheur emplira ton cœur,
 Je serai toujours là pour cultiver ce bonheur.

 Si tu as besoin de moi,
 Peu importe l'heure qu'il sera,
 Peu importe le temps qu'il fera,
 Je serai toujours là pour toi.
 (Auteur inconnu)

Le plus beau sentiment de bonheur est lorsqu’on est heureux parce que l’on a rendu quelqu’un heureux
(Max Chassegué)

C'est grâce au silence, que la parole à tant de poids
C'est grâce à l'ombre que la lumière à tant d'éclat
C'est grâce à l'absence que la rencontre est une fête
(Anonyme)

Certes, je ne suis qu'un.
Mais je suis un.
Je ne peux pas tout faire.
Mais je peux faire quelque chose.
Et le fait de ne pas pouvoir tout faire ne m'autorise pas à refuser de faire ce que je peux faire.
(Edward Everett)

Quand le cœur pleure ce qu'il a perdu,  l'esprit rit sur ce qu'il a trouvé.
(Proverbe soufi)

Comment reconnaitre les amis qui vous détestent en secret et vaut-il mieux les garder ou s’en débarrasser ?
Vaut-il mieux avoir de faux-amis que pas du tout ?
A l'heure des réseaux sociaux, qui instaurent une course au nombre d'"amis", la question est plus que jamais d'actualité.

Bon vent à ceux qui viennent de me bloquer…

Les cimetières sont pleins de personnes qui se croyaient indispensables…

Je suis là pour ceux qui aiment les pensées et non pour les amateurs de polémiques, les politicards de la dernière heure ou les adeptes de cancans…

FB devient plus que pénible avec ces gens là.

(Max Chassegué)

Personne n’a d’obligation ni morale ni intellectuelle d’accepter et de prendre comme argent comptant ce qu’un « marchand de promesses » raconte.
Personne n’a d’obligation ni morale ni intellectuelle d’adhérer complètement et sans questionnements à des idées, même bien étayées, amenées par un «gourou».
(Max Chassegué)

C'est grâce au silence, que la parole à tant de poids
C'est grâce à l'ombre que la lumière à tant d'éclat
C'est grâce à l'absence que la rencontre est une fête
(Anonyme)

J'ai usé mon âme et mes souliers
 Sur tous les chemins des écoliers
 Près d'une fontaine je m'assieds un instant
 Je veux regarder passer le temps.
 Où mènent ces routes devant moi ?
 (Georges Moustaki)

* Hervé Christiani, compositeur interprète, récemment disparu.

J'ai lu pour vous : Le Présent de Marie-Antoinette.


Quel étrange livre que ce roman dit de "science émergente", selon son préfacier Paul von Ward, chercheur américain (cosmologie, psychologie).

Quel livre étrange effectivement, qui nous nous entraîne sur la découverte d'une réincarnation de la reine Marie-Antoinette. Encore une, me direz-vous ! Oui, sauf que...

Mais d'abord, citation d'un extrait du quatrième de couverture :

Le Présent de Marie-Antoinette est un roman basé sur l'histoire vraie d'une jeune femme, Kiera Hermine, accablée par le cauchemar répétitif d'une vieille roue sur le pavé, de pieds sur des marches en bois, une affreuse sensation de froid dans le cou et un goût horrible de métal dans la bouche.


Le néant. Le silence. La mort.

Ces cauchemars s'estompent avec l'âge mais lui reviennent soudainement en mémoire à la naissance de sa fille. Une voyante rencontrée par hasard lui apprend qu'elle serait la réincarnation de Marie-Antoinette.

Afin de découvrir la vérité, Kiéra consulte une hypnothérapeute : sa vie antérieure se manifeste et l'entraîne dans une aventure où le temps n'existe plus.

Cette hypnothérapeute (et psychothérapeute) c'est l'auteur, Marie-Alix Ravel, n'en doutons pas un seul instant. Elle-même l'avoue et nous devons lui faire confiance quand à l'authenticité  (à part les identités, il s'impose) de ce qu'elle rapporte. Bien entendu, il faut être ouvert à cette proposition, la réincarnation, à laquelle une majorité de rosicruciens de notre époque adhère. Mais aussi les adeptes de plusieurs religions, de philosophes. C'est un parti-pris à adopter pour les septiques, pour entrer dans ce roman biographique (ensuite ils pourront juger, si besoin est).

Le style d'écriture adopté n'est pas celui de Françoise Sagan ou de Marguerite Yourcenar, certes, mais le lecteur y gagne en simplicité et en confort ! Traité à la manière d'un journal, d'un carnet de notes, il rend à merveille la démarche de Kièra et la crédibilité de la thérapeute qui l'accompagne (et sa rigueur, n'en déplaise aux scientifiques bornés). 

400 pages d'angoisse partagée, de rebondissements, d'espérance : aussi, il serait sinon dérisoire du moins insensé que j'en révèle les arcanes. Comme dévoiler la fin d'un film... car s'est ainsi que se déroule l'action, se confirme l'hypothèse.

Et puis, affirmons le sans détour : il y a de l'initiatique dans ce récit, chacun doit donc s'investir pour avancer, abandonner ses préjugés pour re-découvrir !

C'est un bon livre, car il est vrai, je n'en doute pas, personnellement.

Le Présent de Marie-Antoinette, par Marie-Alix Ravel, éditée par La Société des Écrivains, 2011.

Société des Écrivains : ICI
Site internet du préfacier, Paul von Ward : ICI
L'auteur sur facebook : ICI